En prélude au deuxième sommet et au Forum économique et humanitaire «Russie-Afrique » qui auront lieu en fin juillet 2023, à Saint-Pétersbourg, en Russie, une table ronde a été organisée, à Addis-Abeba, le mercredi 12 juillet 2023.
L'interaction commerciale et économique et le partenariat dans le secteur socio-humanitaire de la Russie et de l'Afrique sont devenus le sujet principal des discussions.
Les participants de 25 pays se sont joints à cet événement, le mercredi 12 juillet 2023, à Addis-Abeba, en Ethiopie. Une table ronde a eu lieu sur le thème : « Sur le chemin vers le deuxième sommet et Forum économique et humanitaire « Russie-Afrique » avec la participation des représentants de la Chambre de commerce et d'industrie de la Fédération de Russie, du Comité de coordination pour la coopération économique avec les pays africains (AFROCOM), des ministères et des associations sectoriels et des associations d'affaires.
Les discussions ont porté sur les perspectives en termes de développement des relations économiques et sociales et de partenariat russo-africain. Parmi les conférenciers, il y avait l'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Fédération de Russie auprès de la République démocratique d'Ethiopie, Evgueni Terekhine, le président du comité de AFROCOM, Igor Morosov, le chef du département des relations extérieures de la Chambre de commerce et d'industrie de la Fédération de Russie, Ilia Nesterov, le président de la Chambre africaine de l'énergie, NJ Ayuk, l'adjointe au directeur général chargée du développement de Kundalinik Ekaterina Kiseleva, le directeur général de la SARL «TraceCORE», Aleksandr Makarov, la directrice de la fonction « Initiatives climatiques et régulation des émissions de dioxyde de carbone» de la société SIBUR, Elena Miakotnikova.
« Le sommet Russie-Afrique est l'événement qui joue le rôle clé en développement des relations russo-africaines. C'est grâce à ce format d'interactions que nous pouvons atteindre dans les plus brefs délais un nouveau niveau qualitatif du partenariat mutuellement avantageux capable de répondre aux défis du XXIe siècle», a souligné l'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Fédération de Russie auprès de la République démocratique d'Ethiopie.
Une collaboration universelle
Le sommet prochain devrait contribuer au renforcement d'une collaboration universelle et d'égal à égal entre la Russie et les pays d'Afrique sur les plans politique, sécuritaire, économique, technique, scientifique, culturel et humanitaire. Lors de la rencontre, l'accent a été mis sur l'agriculture, l'enseignement, les sources d'énergie et la numérisation de l'économie.
« La numérisation de l'Afrique attire surtout les Russes. Nous vivons dans le monde numérique, et bien sûr, le futur de la civilisation est lié à l'économie numérique. La transformation numérique se réalise pendant 20 ans dans toutes les régions de la Russie. La Russie possède les meilleures plateformes numériques B2B, B2C dans le monde, les plateformes de marquage des produits et des services d'enseignement. Quant à Moscou, elle est devenue la meilleure ville du monde en ce qui concerne le confort d'habitation et la numérisation des services offerts », a noté le président du comité de AFROCOM.
Seulement, a-t-il ajouté, Toronto et Singapour font partie du Top-3. « Nous avons sans doute des choses à partager avec nos partenaires africains, d'autant plus qu'ils sont déjà prêts à recevoir une nouvelle expérience: la Zone de libre-échange continentale et africaine a commencé déjà à fonctionner dans plusieurs pays africains, y compris en Ethiopie, des parcs scientifiques et techniques et des pôles de compétitivité IT sont créés», a indiqué Igor Morosov.
Le conseiller du directeur général de la SA «OKhK «Ouralkhim» chargé du travail avec les partenaires étrangers, Andrei Goutorov, a fait savoir que le groupe «Ouralkhim-OuralKali» a l'intention de fournir environ 300 mille tonnes d'engrais aux pays en voie de développement (en priorité aux pays africains) absolument gratuites.
Cette initiative est orientée vers la lutte contre la faim et l'inadmissibilité de l'aggravation de la crise alimentaire mondiale. « Le groupe «Ouralkhim-OuralKali» a une ferme intention de consolider sa position en Afrique. Actuellement, notre société est l'un des fournisseurs principaux des engrais russes en Afrique. L'entreprise « Ouralkhim» applique en Afrique une approche innovante consistant non seulement en la vente des engrais, mais aussi au transfert de technologies modernes, leur utilisation correcte, y compris la formation des cadres qualifiés. Cette stratégie d'une collaboration mutuellement avantageuse permettra aux pays africains d'augmenter les rendements agricoles, de créer de nouveaux postes de travail et de fournir des principaux produits alimentaires à la population », a souligné M. Andrei Goutorov.
La SARL «TraceCORE» a présenté ses solutions les plus modernes dans la sphère de numérisation de l'économie qui contribuent à l'augmentation des rentrées fiscales grâce à la réduction des différences fiscales et la diminution de l'économie de l'ombre et de l'économie informelle.
« La diminution de la différence des TVA, l'augmentation de la collecte des impôts dans le segment b2b de 150% dans le pays seront le résultat de mise en oeuvre de ces solutions. De plus, des recettes totales de la TVA seront augmentées de 165% dans le segment b2c, ainsi que l'économie de l'ombre sera réduite de 30% au moins pour certains groupes de marchandises, le pays pourra obtenir des millions de nouveaux contribuables », a noté M. Aleksandr Makarov, directeur général de la SARL « TraceCORE ».
Des solutions en matière de fiscalité
D'après lui, de nouvelles solutions peuvent couvrir des différences fiscales manquantes en Ethiopie, augmenter le PIB et aider à éteindre la dette publique courante d'un montant de 55 milliards de dollars US pendant 10 ans.
Ekaterina Kiseleva a souligné le rôle particulier du système d'enseignement en économie de chaque pays en notant que la transformation numérique doit comprendre obligatoirement la numérisation de l'enseignement.
« La création de l'écosystème d'enseignement numérique donne au pays des possibilités multiples pour les écoles, les élèves, leurs parents et le gouvernement. Grâce à cela un système unique est formé et doté de processus internes réglés d'une façon plus efficace et d'outils de surveillance et d'analyse.
De plus, l'inégalité numérique diminue, un accès égal est assuré pour les enfants partout dans le pays, l'économie de temps et des moyens budgétaires est assurée, en même temps le processus d'enseignement devient stable et continu. Le dernier est surtout utile pendant les pandémies», a-t-elle signifié.
Elena Miakotnikova, à son tour, a souligné qu'en sortant sur de nouveaux marchés, la société SIBUR analyse obligatoirement des risques liés à la régulation courante ou planifiée dans le domaine du développement durable. A ses dires, sur le marché africain qui intéresse la société sous le prisme de la livraison des produits pétrochimiques, et sur lequel la société SIBUR renforce sa présence, il y a des pratiques « ESG » intéressantes utilisées par des sociétés commerciales et des entreprises publiques.
«Notre stratégie de développement durable à l'horizon 2025 englobe toutes les directions clés liées aux problèmes ESG, y compris le travail dans le domaine de diminution de l'effet produit sur le climat. Nous sommes prêts à l'échange d'expériences avec nos collègues pour contribuer au bien commun de la région africaine», a résumé Elena Miakotnikova.
Le deuxième sommet et le Forum économique et humanitaire «Russie-Afrique» auront lieu à Saint-Pétersbourg en fin juillet 2023 au Centre d'exposition et des congrès «EXPOFORUM» pour renforcer la coopération russo-africaine sous tous les aspects et définir les trajectoires de développement durable des relations entre la Russie et les pays de l'Afrique.
Le programme du Forum comprend plus de 30 réunions-débats et événements thématiques consacrés aux questions d'interaction de la Russie et des pays de l'Afrique.