En République démocratique du Congo (RDC), l'assassinat de l'opposant Chérubin Okende, retrouvé mort le 13 juillet 2023 à Kinshasa après avoir été porté disparu la veille, continue de susciter des réactions politiques. Patrick Nkanda, rapporteur du bureau politique du PPRD, la formation de l'ex-président Joseph Kabila, estime, lui, qu'il y a eu « manquement de ceux qui ont la charge de veiller à la sécurité des citoyens ».
En République démocratique du Congo (RDC), la formation de l'ancien président Joseph Kabila, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), appelle à des démissions et des suspensions après l'assassinat la semaine dernière d'un député de l'opposition.
Chérubin Okende, cadre du parti du candidat à la présidentielle Moïse Katumbi, a été retrouvé mort le 13 juillet 2023 à Kinshasa, le corps criblé de balles. Il avait été porté disparu la veille après s'être rendu à Cour constitutionnelle.
Pour Patrick Nkanda, rapporteur du bureau politique du PPRD, il faut « des suspensions à titre conservatoire à chaque niveau de responsabilité où il y a pu avoir négligence, suspicion ou irresponsabilité ».
« Être assassiné comme ça, c'est un recul pour notre pays sur le plan démocratique »
« Monsieur Chérubin Okende n'avait pour seules armes que sa parole et ses convictions, lance-t-il au micro d'Alexandra Brangeon. Être assassiné comme ça, alors qu'on est en train de mener un combat politique dans le cadre d'un cheminement démocratique, c'est un véritable recul pour notre pays sur le plan démocratique ».
Patrick Nkanda critique : « Visiblement, il y a eu manquement de ceux qui ont la charge de veiller à la sécurité des citoyens, pas seulement de monsieur Okende, mais de tous les citoyens. Dès l'instant où un citoyen est annoncé comme étant enlevé et qu'il y a des personnes qui, visiblement, ont vu cela, on devait se mettre à sa recherche. On n'a pas vu de check point, on n'a pas vu de mesures sécuritaires qui ont été initiées dès cet instant-là pour le retrouver. Et ça, c'est un manquement, c'est une négligence. »
Le cadre du PPRD affirme enfin : « Je pense que les responsabilités étatiques sont claires : il y a ceux qui ont à charge la sécurité, il y a ceux qui ont à charge la surveillance, et c'est aux responsables de définir à tous les échelons à quel niveau il y a eu négligence ou irresponsabilité. »