Madagascar: Énergie - Des mini-parcs solaires pour cent vingts villages

WeLight. Tel est le nom du projet énergétique qui sera lancé prochainement à Madagascar. Il consiste en la construction de mini-parcs solaires dans cent vingts villages non raccordés au réseau de la société Jirama. La mise en oeuvre du projet WeLight est un des sujets discutés entre Andry Rajoelina, président de la République, et Ambroise Fayolle, vice-président de la Banque Européenne d'Investissement (BEI), lors de leur rencontre, hier, au palais d'État Iavoloha. Selon le communiqué de presse de l'institution présidentielle, la BEI financera le projet à hauteur de 10 millions d'euros.

Ce fonds "fera l'objet d'un prochain décaissement", ajoute la missive. La construction de ces mini-parcs solaires vise l'accès aux bénéficiaires, tant les particuliers que les établissements publics, à une énergie "propre et abordable". Bien qu'il cible les villages, le projet WeLight devrait être un complément idoine à un autre projet énergétique financé cette fois-ci par la Banque mondiale.

Avec 400 millions de dollars, l'institution de Bretton Woods finance un projet intitulé, "Connectivité numérique et énergétique pour l'inclusion de Madagascar". La construction de parcs solaires d'une capacité de 1 mégawatt, dans trente-six districts à travers la Grande île est un des volets de ce projet. Durant son interview télévisée, dimanche, le chef de l'Etat a affirmé que ces centrales solaires seront construites avant la fin de l'année.

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Agri-business

Booster l'accès à une énergie renouvelable et à bas prix est donc l'objectif des projets financés par la Banque mondiale et par la BEI. Pour en revenir à la rencontre d'hier, à Iavoloha, Ambroise Fayolle a fait part de la mise en oeuvre prochaine d'un second projet financé par la BEI à hauteur de 20 millions d'euros. Il se décline en deux volets. Le premier est un projet agricole ou plutôt d'agri-business en partenariat avec la société Sahanala.

Sis à Maintirano, ce projet d'agri-business va soutenir "la mécanisation de l'agriculture en parallèle avec les pratiques traditionnelles, ainsi que l'implantation d'un complexe industriel pour la transformation de maïs, de riz, d'huile alimentaire et d'aliments pour animaux destinés au marché intérieur", rapporte le communiqué de la présidence de la République. La transformation localement des produits agricoles fait, vraisemblablement, partie du package. Selon des indiscrétions, la budgétisation de la concrétisation du projet serait déjà bouclée.

Toujours d'après la missive de l'institution présidentielle, le second volet du projet vise "à garantir la pêche responsable et l'implantation d'une usine de surgélation moderne dotée d'équipements de réfrigération et des unités de froid pour la production de glace dans les différents centres de collecte". Le communiqué de presse ajoute que ainsi, "les petits pêcheurs pourront accéder au marché intérieur, mais aussi viser l'international".

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