Madagascar: Délestage - Grand pari du Ministre de l'Énergie

Les ordres émanant du président de la République pour mettre un terme au délestage d'ici trois semaines seront exécutés, rassure le ministre de l'énergie et des hydrocarbures, Solo Andriamanampisoa.

Ainsi soit-il. Le lministre de l'Énergie et des Hydrocarbures, Solo Andria-manampisoa a été investi de la mission vitale de mettre fin aux délestages dans les trois semaines qui suivront. D'après le chef de ce département, cet ordre direct émanant du président de la République sera exécuté au doigt et à l’œil. Joint au téléphone, le ministre Solo Andriamanampisoa se veut rassurant.

« On prend acte des consignes données par le chef de l'État. Le problème sera résolu », indique-t-il sans donner plus de détails sur la façon de concrétiser cette demande expresse du locataire d'Iavoloha. Le ton a été donné dimanche par le président de la République, Andry Rajoelina lors de son intervention télévisée. « J'ai déjà donné des consignes au ministre de l'Énergie et des hydrocarbures.

Dans trois semaines au plus tard, il n'y aura plus de délestages à Madagascar », avait-il indiqué dimanche dernier. Il reste donc dix-neuf jours au MEH pour faire ses preuves. Le membre du gouvernement qui était présent dans l'assistance lors de l'interview dimanche soir concède toutefois que ce ne sera pas une tâche facile mais assure que la mission qui lui a été confiée sera menée à bien.

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Alternatives durables

Des solutions aux problèmes récurrents d'électricité ont maintes fois été proposées par les spécialistes. Avec un pays aux potentialités énormes comme Madagascar, la solution pourrait résider dans les énergies renouvelables, comme l'avait également indiqué le président de la République dimanche. Les investisseurs commencent effectivement à se tourner vers les énergies renouvelables.

Seuls 6% de la population bénéficient des énergies renouvelables alors que cette alternative pourrait efficacement réduire les coûts d'électricité. Comme le chef de l'État l'avait souligné depuis l'année dernière, le délestage sera entièrement éradiqué, mais la patience sera de mise car il va falloir faire preuve d'encore un peu de patience et attendre l'horizon 2027-2028.

Actuellement, la mise en oeuvre des installations de centrales hydrauliques s'est enchaînée, dans l'optique d'atteindre une production de près de 500 Mégawatts. Le dernier en date est la signature du contrat pour la centrale de Volobe 2 qui pourra fournir près de 120 Mégawatts pour une production annuelle de 750 Gigawatts d'énergie. Quant à d'autres projets comme la centrale de Sahofika, une fois le projet opérationnel, elle pourra fournir jusqu'à 192 MW d'électricité.

Le barrage hydroélectrique de Ranomafana est aussi un autre exemple, il pourra produire jusqu'à 64 Mégawatts d'électricité. Seulement, la situation reste complexe pour le moment. En témoigne la coupure qui était survenue dans différents quartiers d'Antananarivo à peine quelques minutes avant le lancement de l'émission spéciale avec le chef de l'État. Andry Rajoelina concède en effet que le redressement de la société d'État n'est pas une tâche facile au vu des circonstances.

« Quand on aborde la question de la Jirama (Jiro sy Rano Malagasy) lors du Conseil des ministres, c'est un point sensible. Il faut impérativement trouver des solutions durables face à la conjoncture actuelle. À l'heure où nous discutons, les subventions octroyées à la Jirama ont atteint 1 400 milliards d'ariary alors que ce sont seulement 20% de la population malgache qui ont accès aux services fournis par cette société », regrette le président de la République.

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