Madagascar: 67 Ha - Un détrousseur arrêté par la police avec un sabre dans la manche

L'arme tranchante mesure au moins 70 cm et est dissimulée dans la manche d'un vêtement que porte l'un des malfrats. Une arme redoutable, même à une distance d'un demi-mètre. Les trois voleurs à la tire en sont munis pour accomplir leurs basses besognes.

Leur secteur de prédilection: les alentours de la cité des 67 hectares. L'une des personnes du groupe fait le guet. Le second individu menace la cible avec le sabre et le troisième homme déleste rapidement la victime. Le mode opératoire reste le même pour ce groupe de voleurs à la tire, équipé d'objets tranchants. Cette fois-ci, après plusieurs plaintes, la police de l'arrondissement a choisi de faire une ronde dans les zones rouges et de changer un peu la routine.

Des éléments, en tenue civile, ont été éparpillés un peu partout dans les recoins et surtout aux arrêts de taxi-be. Sur une place appelée « ravitoto », les policiers ont aperçu un cas de vol à la tire à l'heure de pointe, en début de soirée. Ce sont les trois hommes, munis de sabre, qui ont été à l'action. Pris au dépourvu, ils n'ont pas su que le quartier est cerné de policiers. Une course-poursuite s'est déclenchée et durant ce marathon, le sabre est tombé par terre.

L'arrestation s'en est suivie avec une ouverture d'enquête immédiate au bureau du commissariat. « Ces hommes sont des récidivistes, ils ont des antécédents judiciaires très lourds, tous liés aux vols à la tire », a expliqué la police. Ce jeu de chat et de la souris entre les forces de l'ordre et la pègre devient désormais le lot quotidien des habitants de la cité des 67ha. Il y a toujours un ouf de soulagement lorsque des « mpanendaka » (voleurs à la tire) tombent dans le filet de la police.

Mais le plus étonnant, ces malfrats ne restent jamais longtemps en détention et récidivent naturellement. Les risques de représailles à l'encontre des délateurs sont bien probables que, pour la plupart des cas, ces derniers préfèrent garder le silence. C'est ainsi que l'insécurité reste complexe à gérer dans la capitale.

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