Le Panel des experts de la société civile affirme que la prorogation de sept jours par la CENI pour le dépôt des candidatures des députés aux bureaux de réception et de traitement des candidatures (BRTC) entame l'intégrité du processus électoral.
Pour cette organisation, une requalification du processus électoral et la mise en place d'un mécanisme de certification des résultats sont les voies obligées pour des bonnes élections.
Ce panel de la société civile l'a fait savoir dans un communiqué publié samedi 15 juillet.
« La prorogation de dépôt et la réception et le traitement des candidatures de sept jours que la CENI vient d'accorder aux BRTC est un rétropédalage qui était tout à fait prévisible au regard de cinq éléments principaux », a déclaré le coordonnateur du Panel des experts de la société civile Dieudonné Mushagalusa.
Il explique ces éléments principaux :
« C'est notamment, le délai non compressible de trente jours accordés à tous les compétiteurs. Mais également, au regard de l'environnement électoral caractérisé par la méfiance de certaines parties prenantes au processus. Cela s'ajoute, le volume ou le nombre des candidatures, attendus, plus de quinze mille qui étaient par rapport au cycle passé. Le quatrième élément, il s'agit de la question logistique en termes de desserte de vol, parce que la plupart des partis politiques ont des sièges à Kinshasa et il fallait envoyer des mandataires de Kinshasa à l'intérieur du pays ».
Dieudonné Mushagalusa ajoute que « la raison fondamentale, c'est aussi la CENI qui a brisé sciemment le mécanisme qui permet pourtant de faire un courant de transmission entre les compétiteurs et la CENI ».