L'hôpital régional de Ziguinchor diagnostiqué « très malade » par les médecins chirurgiens regroupés autour du SAMES, section Hôpital régional. Ces derniers dénoncent la mauvaise gestion de la structure sanitaire plongée dans des difficultés. Ils ont ainsi décrété 48h de grève pour fustiger ce qu'ils qualifient de gestion politicienne, népotisme dans cet hôpital qui manque de tout, selon les blouses blanches
Regroupés autour du SAMES, les médecins de l'hôpital Régional de Ziguinchor ont fait un diagnostic sans complaisance de la situation difficile qui règne dans cette structure sanitaire. Mauvaise gestion de l'hôpital, c'est ce que dénoncent les blouses blanches qui décrètent 48 heures de grève à compter de ce mercredi. « Seules les urgences seront assurées », tient à préciser la Secrétaire général du SAMES de l'hôpital Régional de Ziguinchor, Docteur Natacha Maria Diogoye Sambou qui a décliné les axes majeurs du plan d'action mis en oeuvre.
« Le Syndicat Autonome des Médecins Pharmaciens et Chirurgiens-dentistes informe l'opinion nationale que ses membres sont confrontés à plusieurs problèmes impactant négativement la prise en charge des malades», déclare la responsable du syndicat des médecins de l'hôpital régional de Ziguinchor qui pointe du doigt la mauvaise gestion de la structure.
« Depuis bientôt un an, la majorité des services de l'hôpital fonctionne au ralenti du fait de plusieurs raisons, notamment le déficit en ressources humaines qualifiées, l'absence ou la vétusté du matériel médical avec des pannes récurrentes, l'absence de produit d'urgence élémentaire de soins ....A cela s'ajoute le problème de la rémunération des astreintes car le Directeur et le bureau du SAMES avaient trouvé un accord sur l'augmentation de ces astreintes qui étaient une somme dérisoire de 500.000 francs mensuel à partager entre spécialistes ...
Enfin le SAMES dénonce le retard injustifié des procédures d'octroi des marchés d'acquisition de matériel médical», peste la blouse blanche qui fustige « la gestion politicienne de l'hôpital basée sur le copinage, le népotisme et le favoritisme de la part du directeur pour certains agents avec la création de plusieurs postes non indispensables et surtout budgétivores... ». Mme Sambou a dit enfin la détermination de ses collègues à lutter pour une amélioration de l'offre de soins de qualité qui passe par un épanouissement du personnel médical et des malades.