Douze soldats des Forces de défense et de sécurité du Togo ont été tués, ce mardi 18 juillet 2023, dans une embuscade tendue par des djihadistes au nord du pays, rapporte TogoWeb. L'attaque a eu lieu dans le village de Sankortchagou, situé dans le canton de Koundjoaré, commune de Kpendjal 1, à 12 km au Nord-Ouest de la localité.
Les soldats se trouvaient à bord de six jeeps dans le cadre d'une mission dénommée "Coup de poing" lorsqu'ils ont été pris pour cible par plusieurs groupes terroristes puissamment armés. Outre les décès, l'attaque a également entraîné des blessures chez certains membres du convoi, qui ont été évacués vers le Centre Hospitalier Régional de Dapaong. De plus, de nombreux dégâts matériels ont été enregistrés à la suite de cette attaque terroriste. Cet incident tragique témoigne de la persistance de la menace djihadiste dans la région, et souligne la nécessité d'une vigilance constante des forces de sécurité pour protéger les citoyens et lutter contre le terrorisme au Togo.
A noter que le nord du Togo est l'objet de fréquentes incursions de la part de bandes terroristes. Rappelons que le parlement togolais a prolongé de 12 mois l'état d'urgence sécuritaire dans la région des Savanes, située dans l'extrême nord du Togo, en proie à des incursions de groupes jihadistes depuis novembre 2021.
Décrété en juin 2022 par le président togolais Faure Gnassingbé, l'état d'urgence a pris fin il y a quelques semaines, après une première prolongation de six mois en septembre. Petit pays d'Afrique de l'Ouest, le Togo subit depuis novembre 2021 des attaques terroristes dans l'extrême nord de son territoire en proie à des incursions des groupes jihadistes présents de l'autre côté de sa frontière, au Burkina Faso. Les attaques se sont multipliées ces derniers mois dans cette zone, selon les informations fréquemment relayées par la presse locale.
Mais depuis août 2022, ni le gouvernement, ni l'armée ne communiquent plus sur la situation sécuritaire dans l'extrême nord du Togo. L'opposition togolaise et des organisations de la société civile ont plusieurs fois dénoncé le "silence" des autorités. En février, le Programme alimentaire mondial (PAM) et la Chine ont réalisé une opération d'"assistance alimentaire d'urgence" aux personnes déplacées par ces attaques terroristes.