Dakar — L'Association des juristes sénégalaises (AJS) a organisé, mardi, un atelier de formation sur le traitement médiatique des cas de violences sexuelles.
Dans le cadre de sa mission de promotion et de protection des droits humains et notamment des groupes vulnérables, que sont les femmes et les enfants, l'AJS, avec l'appui de l'Union européenne, met en oeuvre un projet intitulé « Contribuer à l'éradication des violences sexuelles par la sensibilisation, la vulgarisation et l'application effective de la loi criminalisant le viol et la pédophilie en zone urbaine et périurbaine".
Le projet intervient dans les régions de Dakar, Thiès, Kaolack, Diourbel, Saint-Louis et Tambacounda.
"Ce projet mène des actions de sensibilisation auprès des communautés pour un changement, une prise de conscience, afin que tous les acteurs participent à l'éradication des violences sexuelles, particulièrement les journalistes", a expliqué Aminata Samb, juriste de formation et chargée du projet d'éradication des violences sexuelles par la sensibilisation, la vulgarisation et l'application effective de la loi criminalisant le viol et la pédophilie.
"Les journalistes sont les miroirs de la société. A travers les journalistes, on peut connaître toutes les informations. Ce sont eux qui traitent les informations, donc l'information pourra participer à l'amélioration de la protection des victimes », a-t-elle ajouté.
Elle indique qu'il arrive "souvent » que « les journalistes traitent les cas de viol comme étant des faits divers » alors qu'il n'en est rien. Bien au contraire, « ce sont [plutôt] des faits de société qui gangrènent la société", précise-t-elle.
L'atelier de formation met l'accent sur la loi criminalisant le viol et la pédophilie.
L'objectif vise à »faire une analyse critique des reportages médiatiques existant sur les violences sexuelles, sensibiliser les professionnels des médias sur les violences sexuelles en faisant un focus sur la loi criminalisant le viol et la pédophilie", selon les organisateurs.