Burkina Faso: Retard de validation du rapport ITIE/Burkina - Le Secrétariat permanent s'explique

18 Juillet 2023

Le Secrétariat permanent de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (SP-ITIE) a tenu, mardi 18 juillet 2023 à Ouagadougou, une rencontre avec les acteurs de la société civile sur le retard de la validation du rapport du Burkina Faso à l'ITIE internationale.

Le Secrétariat permanent de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE)/ Burkina n'est pas satisfait de l'ITIE internationale par rapport au retard constaté dans la validation de son rapport national. C'est ce qui ressort d'une rencontre entre les acteurs qui s'est tenue, mardi 18 juillet 2023. Selon le président du collège de la société civile au comité de pilotage de l'ITIE, Jonas Hien, la validation du rapport du Burkina connait un retard qui est imputable à l'ITIE internationale. Pour lui, ce refus d'évaluer le Burkina sonne comme un complot de l'ITIE internationale contre le pays des Hommes intègres. Cette validation, a-t-il expliqué, consiste à mesurer la question de gouvernance du secteur minier dans le pays, notamment en termes de bonne pratique, de transparence, d'amélioration de fonctionnement des administrations publiques, de satisfaction des citoyens dans le domaine minier.

Tirer les conséquences

Mais, a poursuivi Jonas Hien, « il se trouve que l'ITIE internationale est sortie de ses principes pour s'adonner à d'autres choses. Elle s'est étalée à analyser la gouvernance politique de notre pays basée sur le fait que nous sommes un régime militaire ». De ses dires, l'ITIE internationale a signifié que le Burkina Faso est un pays anti-Français, anti-Occidentaux, anti-Européens. « Même la presse a été incriminée sous prétexte que les journalistes ne critiquent pas assez le gouvernement. Ce qui ne concorde pas avec ses principes. Ce qui nous amène à penser qu'elle est en train de faire une guerre par procuration contre le Burkina Faso », s'est-il exprimé.

Ce sont ces critiques sur le Burkina qui retardent donc le rapport de validation. Pourtant, a affirmé Jonas Hien, l'ITIE internationale devait trancher sur la base du rapport de 2020 de l'activité extractive depuis le mois de mars. Et, ce grand retard « inhabituel », pourrait rendre le rapport truqué. « Espérons que le rapport final de la validation soit authentique », a-t-il souligné. Pourtant, a rappelé M. Hien, le Burkina Faso a toujours été très bien classé dans la validation. Au regard de cette situation, il a appelé à interpeller les Burkinabè à une analyse du processus pour en tirer les conséquences.

 

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