Congo-Brazzaville: Congrès de l'UDH-Yuki - Le porte-parole parle d'une mesure suspensive

Dans une interview accordée le 18 juillet aux Dépêches de Brazzaville, le porte-parole de l'Union des démocrates humanistes yuki (UDH-yuki), Justin Magloire Nzoloufoua, a minimisé l'incident qui a arrêté les travaux du congrès extraordinaire de cette formation politique, le 10 juillet, en parlant d'une simple suspension des travaux et ils allaient reprendre le moment venu.

Justin Magloire Nzoloufoua s'est abstenu de donner une date précise de la reprise des travaux tout en signifiant que les instances en suspension puissent se retrouver. « Il faut que les instances qui sont en suspension puisse se retrouver. Celles-là même qui devraient être mises en place après le vote du président national du parti », a-t-il déclaré. Il a par ailleurs appelé à un dialogue triangulaire, facilitation, bureau politique, comité d'organisation pour qu'une solution soit vite trouvée.

S'agissant des critères qui régissent ce parti et constituent aujourd'hui le point d'achoppement des dissensions au sein de cette formation politique, Justin Nzoloufoua a dit être du même avis avec le secrétaire général Rodrigue Cyr Mayanda qui pense qu'il n'y a pas d'organisation sans critères. Cependant, a renchéri Justin Magloire Nzoloufoua, dans toute organisation, il y a aussi la flexibilité. « A un moment donné, il faut éviter d'avoir des majorités de béton. Il faut éviter d'avoir des idées reçues depuis la maison, éviter d'avoir à imposer des idées reçues dans des officines obscures. Et face à cette réalité visible et lisible, il faut trouver ce qu'on appelle le juste milieu. Même dans nos us et coutumes, on n'est pas aussi rigide », a-t-il signifié.

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Et le porte-parole de l'UDH-Yuki d'ajouter : « Il est bon d'avoir un dialogue. Sans dialogue, on ne peut pas s'en sortir. Ce qui s'est passé émane des situations, des comportements d'antan qui remontent depuis la mort de Guy Brice Parfait Kolélas. Comment les instances se sont comportées, comment les dirigeants se sont comportés ? Je suis convaincu que ce n'est qu'à travers le dialogue que nous pouvons éteindre ce feu. Ce qui s'est passé au Palais des congrès, c'est la conséquence de notre manière de faire, surtout nous les cadres.»

Quant au départ du premier vice-président Pascal Ngouanou réclamé par une frange des militants, Justin Magloire Nzoloufoua a déclaré : « Lorsqu'on vote le président national d'un parti, automatiquement le premier vice-président disparaît. Donc point n'est besoin de mener des franges. Il faut plutôt pousser le monde à aller au congrès, un congrès de l'unité pour que nous ayons un président qui va prendre les rênes de ce parti pour mettre de l'ordre. Il faut reconnaître qu'il y a aujourd'hui le désordre à tous les niveaux du parti et nous devons nous assumer tous. La responsabilité est collégiale ».

Abordant la question des sénatoriales du 20 août prochain, le porte-parole de l'UDH-Yuki a laissé entendre qu'à sa connaissance le comité d'investiture ne s'est pas encore réuni. « En tout cas, je n'ai pas reçu un écho d'une quelconque réunion du comité d'investiture ou d'une cérémonie d'investiture des candidats aux sénatoriales mais j'apprends par des sources bien informées que l'UDH-Yuki a présenté cinq ou six candidats », a-t-il conclu.

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