Afrique: IXes Jeux de la Francophonie - Une course contre la montre

Une semaine après le coup de gueule des « Léopards de la culture », la situation n'a pas changé d'un iota, toujours pas de prise en charge assurée et cinq artistes dont quatre des provinces n'ont pas encore rejoint Kinshasa faute de moyens.

Il est encore temps de prévenir la catastrophe même si les jours sont comptés. Les « Léopards de la culture », parents pauvres des IXes Jeux de la Francophonie, sont toujours voués à eux-mêmes jouant les équilibristes pour ce qui est de leur préparation au quotidien. Ceci, au point même que quatre artistes, dont trois de Lubumbashi et un de Goma n'ont pas encore rejoint Kinshasa. Sans oublier que le candidat de la littérature congolaise, Jocelyn Danga Motty, poursuit en ce moment ses études en France. Il attend son billet pour participer aux épreuves qui débutent le 28 juillet.

La sonnette d'alarme déjà tirée à plusieurs reprises depuis quelques mois devrait peut-être être remplacée par un carillon pour porter enfin la voix des artistes jusqu'à l'organisation. En effet, le Comité national des Jeux de la Francophonie (CNJF) ne semble pas faire cas de la préoccupante situation des artistes. Très loin des prévisions de départ, les « Léopards de la culture » travaillent plus par patriotisme qu'autre chose. Obligés de couvrir les frais nécessaires à leurs déplacements quasiment tout seuls, ils s'étonnent que tous les efforts se focalisent sur les infrastructures que leurs conditions de travail. Quand un journaliste affirme : « j'ai fait ma part », parlant de sa visite sur un des sites de préparation. Et il explique : « J'ai acheté quelques bouteilles d'eau à quelques danseuses assoiffées après la répétition .» Il y a lieu de s'inquiéter tout de même. L'on se demande si la RDC, pays organisateur, arrive jusqu'à la quasi-veille des IXes Jeux de la Francophonie à se concentrer sur les priorités. Et qu'elles sont-elles ?

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Pas d'uniformes ni de tenues confectionnées

Le Courrier de Kinshasa s'entretenant avec quelques artistes apprend aussi que « les tenues de la parade d'ouverture ne sont pas encore confectionnées ». Et, s'il en est ainsi de la cérémonie d'ouverture du reste en cours de création, rien n'est encore décidé non plus pour les uniformes et vareuses des « Léopards de la culture ». Il s'agit, somme toute, d'une compétition internationale mais les artistes « n'ont pas encore de tenues ». Du moins, à ce jour, elles ne sont pas encore confectionnées. Peut-être est-ce le cadet des soucis du CNJF qui a déjà son plan de « secours » !

Encore méconnus des Kinois censés être leurs supporters, les « Léopards de la culture » disent avoir la nette impression d'évoluer incognito et c'est le cas. De plus, aucune réelle vulgarisation n'est faite des concours culturels de sorte à mobiliser le public. Pourtant, savoir que ceux des arts de la rue, « Marionnettes géantes », « jonglerie avec ballon » et « danse hip-hop » se tiendront à l'Echangeur et draineraient bien du monde. La population ne se sent pas plus concernée que cela. Des habitants du quartier Righini, passage obligé des athlètes vers les sites des stades des Martyrs ou Tata Raphaël affichent leur nette indifférence. Et pire, les étudiants de l'Université de Kinshasa où ils sont logés se réjouissent plutôt du « congé » auquel ils auront droit à la suite de la tenue des Jeux.

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