Le vice-président de la Banque européenne d'investissement, Ambroise Fayolle, a terminé ce mardi 18 juillet sa visite à Madagascar avec des annonces de soutien au secteur privé, pour un montant total de 30 millions d'euros. Depuis 50 ans, la BEI a développé près d'un milliard d'euros de projets dans la Grande Île, notamment dans le secteur de l'eau et des transports, avec un appui pour la réhabilitation de certaines routes nationales.
Alors que Madagascar fait partie des pays les moins électrifiés du continent africain, avec un taux évalué à un peu plus de 30%, la Banque européenne d'investissement (BEI) a accordé un prêt de 10 millions d'euros à l'entreprise « WeLight ». L'objectif : élargir son système de mini réseau solaire dans 120 villages supplémentaires non raccordés au réseau.
La BEI a été convaincue par la promesse d'une énergie propre et abordable, qui doit contribuer au développement économique de ces zones. « C'est un des éléments déterminants dans les investissements qu'on fait, ça fait partie des solutions au problème climatique, tout en favorisant la croissance économique. Nous, on est convaincus qu'il y a un rôle, évidemment, pour le secteur public, mais que pour réussir les objectifs économiques ambitieux que s'est fixé Madagascar, il y aura besoin de beaucoup d'initiatives dont le secteur privé dynamique peut permettre la réalisation », explique son vice-président, Ambroise Fayolle.
Soutien au secteur agro-alimentaire
Le deuxième appui de la BEI concerne l'industrie agro-alimentaire, avec un accord de financement de 20 millions d'euros pour l'entreprise Sahanala. Un prêt qui doit permettre à cette entreprise sociale de développer, entre autres, la transformation de maïs, de riz, de haricots noirs ou encore d'huile alimentaire dans l'ouest du pays mais aussi de mettre en place une usine de transformation de pêche dans le nord.
« Il y a longtemps qu'on n'a pas fait un investissement de ce type-là à Madagascar. Pour un partenaire du secteur privé, c'est un gros investissement, probablement c'est le plus gros de notre portefeuille », poursuit-il.
Le vice-président de la BEI a également rencontré les autorités malgaches. Ils ont notamment évoqué l'avancée des projets de construction des centrales hydroélectriques de Sahofika et Volobe, projets soutenus par l'Union européenne. Ils ont aussi abordé la réhabilitation toujours en cours des routes nationales 6 et 13, deux axes routiers importants desservant les ports de Diego Suarez, dans le nord et de Fort-Dauphin, dans le sud du pays.