Après la mise en demeure du chef de l'État au ministre de l'Énergie et de l'Eau lui intimant de régler le problème des délestages avant la fin de trois semaines, on constate une amélioration notable de l'alimentation en électricité dans la capitale.

Depuis lundi, les coupures existent certes, mais leur durée va decrescendo. Les directives très fermes du président de la République ont, semble-t-il, été suivies d'effet, preuve que des solutions existent et qu'elles doivent être appliquées sans aucune tergiversation. La déclaration a été faite de manière solennelle devant tous les téléspectateurs et elle met les responsables de la Jirama devant leurs responsabilités.

Jirama : l'heure de vérité

« J'affirme que le délestage prendra fin dans trois semaines et je m'adresse au ministre de l'Énergie pour que cela ait lieu ». La déclaration du chef de l'État fut sans ambiguïté en réponse aux questions sans détour d'un des journalistes, dimanche dernier. Il se savait attendu sur ce problème extrêmement grave du délestage. Les promesses rassurantes faites à plusieurs reprises, annonçant le fonctionnement normal du réseau interconnecté d'électricité n'ont pas été tenues et les difficultés d'approvisionnement se sont même accrues à la grande exaspération des consommateurs.

On a parlé à plusieurs reprises de l'aveu d'impuissance des responsables, mais les conséquences ont été désastreuses pour les artisans et les entreprises, en particulier, ainsi que pour les consommateurs, en général. Le président a affirmé que 1 400 milliards d'ariary ont été ponctionnés dans le budget de l'État pour subventionner la jirama. Tous ces efforts financiers n'ont pas permis à la société d'État de se redresser. Ses responsables sont maintenant au pied du mur. Celui qui les supervise, en l'occurrence le ministre de l'Énergie, est sommé de réussir dans le délai qui lui a été imparti. Les consommateurs attendent de voir leurs problèmes résolus de manière pérenne.