Madagascar: Conservation de la biodiversité - Les savoirs locaux à valoriser

Les pratiques des groupes sociaux face aux interdits liés à la forêt ont été évoquées dans une thèse de doctorat sur l'aire protégée de Menabe Antimena.

Le phénomène de la déforestation dans le Menabe a fait l'objet d'une thèse de doctorat. Arlette Florine Ravolatsara, de l'Ecole Doctorale de l'Université d'Antananarivo à l'EAD 5, mention Anthropologie a axé ses recherches sur l'aire protégée de Menabe Antimena.

Sa soutenance de thèse de doctorat en anthropologie s'intitule d'ailleurs « logiques et pratiques des groupes sociaux face aux interdits dans l'aire protégée Menabe Antimena, Madagascar » de laquelle, elle a obtenu son diplôme avec la mention très honorable. L'objet concerne l'analyse des savoirs locaux existants et les enjeux de l'espace conservé par les principales parties prenantes afin de les maintenir comme procédures de conservation. L'intérêt de cette thèse permet d'explorer les interactions complexes entre les groupes sociaux et le territoire naturel.

À travers cette recherche, on pourrait comprendre les valeurs culturelles, les pratiques traditionnelles, les systèmes de croyances et les modes de vies des populations locales qui vivent dans ou autour de la réserve naturelle de Menabe Antimena. Ceci peut être utilisé dans les stratégies de gestion plus efficaces et promouvoir des approches de conservation inclusives et durables.

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Conservation

Cette étude met en exergue les représentations des habitants, qu'ils soient autochtones ou migrants. Les Sakalava du Menabe Antimena ont une relation mythique avec la nature, notamment la forêt. Si pour les migrants, c'est une espace de plantation à grande échelle de maïs et d'arachide. Dans le cadre de cette étude, Arlette Florine Ravolatsara se disait être convaincue que la valorisation des savoirs locaux dans la conservation de la biodiversité constitue un atout pour une conservation durable et participe par la suite au développement local.

La mise en place des dispositifs locaux, tels que les VOI (communautés de base), les associations locales, les agents forestiers, le dina, jouent déjà des rôles importants dans la conservation, mais tenir compte des savoirs locaux procurerait encore un atout de plus pour une conservation pérenne, un développement durable et une société en paix et en harmonie.

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