Congo-Kinshasa: IXes jeux de la Francophonie - Le compte à rebours a commencé

À la veille de l'ouverture des IXes Jeux de la Francophonie (28 juillet-6 août 2023), la ville de Kinshasa joue son va-tout dans ce qui a tout l'air d'un challenge, tant pour elle-même que pour le pays.

Les assurances de l'organisation tranchent avec la réalité du terrain suscitant, du coup, des inquiétudes quant à la capacité de la République démocratique du Congo (RDC) à acceuillir, dans les normes, cette compétition internationale. Les premières délégations débarquées dans la capitale, à deux semaines du go des hostilités, déplorent les conditions d'hébergement auxquelles elles sont astreintes. Dans une vidéo devenue virale sur la toile, un athlète burkinabe fait état du manque d'eau dans les sites, notamment à l'Unikin, obligeant les organisateurs à recourir à des moyens de fortune (forage) pour pallier la situation. Le problème serait en voie d'être résolu, apprend-on des travailleurs affectés sur ce site. Et pourtant, les discours des officiels faisaient croire, après réception de différents ouvrages, que tout était fin prêt. Des discours qui dissimulaient la vraie réalité, à savoir que beaucoup reste encore à faire dans les sites devant abriter les jeux. Pendant ce temps, les artistes et athlètes locaux sont livrés à eux-mêmes, sans une prise en charge assurée.

À huit jours du début de la compétition, certains artistes sélectionnés n'ont toujours pas encore rejoints Kinshasa. Sur la question des infrastructures, le tableau reste incomplet. Si le complexe du stade des Martyrs où doivent se tenir le tournoi de basket-ball féminin et les compétitions d'athlétisme est quasiment prêt, tel n'est pas le cas ailleurs, notamment au stade Tata-Raphaël prévu pour le football et la lutte. Aucune des maisons préfabriquées ne peut, pour l'instant, accueillir les athlètes, parce qu'en attente d'être équipées. Les doutes sur l'aménagement des installations pourraient contraindre le tournoi de tennis de table, par exemple, à déménager. C'est sur ces entrefaites qu'on apprend le retrait de l'équipe nationale masculine U20 du tournoi de football sur injonction de la fédération guinéenne de football.

%

Cette dernière a signifié que « cette décision est prise après une demande du ministère de la Jeunesse et des Sports » de la République guinéenne. La RDC, pays d'hospitalité, et Kinshasa, capitale de la rumba, souhaitent la bienvenue et de belles prestations aux différents compétiteurs tout en sachant qu'il est encore temps de prévenir la catastrophe même si les jours sont comptés. Rappelons que le Québec, la Wallonie Bruxelles et les Fédérations françaises de cyclisme et des athlètes se sont désistés totalement ou partiellement à ce rendez-vous pour des raisons sanitaires et sécuritaires. Seules les délégations du Togo, du Niger, du Burkina-Faso, de la République du Congo, du Bénin et du Tchad sont, pour l'heure, présentes à Kinshasa. Déjà reportés à deux reprises, les Jeux de la Francophonie 2023 sont un véritable défi à relever pour la RDC qui espère en tirer la meilleure partie en termes de promotion d'image.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.