Rien n'est laissé au hasard. Tout est passé au peigne fin pour la réussite de ces 9èmes jeux de la francophonie. Un pari pour Tshisekedi qui n'a ménagé aucun effort pour que cet évènement international soit un succès. Du vendredi 28 juillet au 6 août, la République démocratique du Congo sera, pendant 10 jours, le centre de gravité de la francophonie. Un évènement grandiose de par le nombre de ses invités.
Ils sont nombreux ceux qui ne donnent aucune chance à la RDC d'abriter ces jeux. Tiraillé d'un côté par la guerre de l'Est et, de l'autre, par les élections 2023, le pays de Lumumba a été sous-estimé au regard de la modicité de son budget de 16 milliards$ Us. Le Rwanda qui se sait entièrement responsable de l'insécurité à l'Est de la RDC, n'a pas permis à sa délégation de faire le déplacement de Kinshasa. Quelques pays et multinationales complices, d'une façon ou d'une autre, de cette insécurité de l'Est, ont oeuvré pour activer la cinquième colonne en vue de priver la RDC de ce cadeau de la francophonie. Coup d'épée dans l'eau.
A 10 jours, c'est le grand de défi. Organiser, c'est une chose mais, le succès de ce rendez-vous en est une autre. Pour faire face aux multiples défis sécuritaires dans la capitale, voici un nouveau chef de la police de Kinshasa, le général Blaise Kilimbalimba. Inconnu des Kinois, ils apprendront à faire avec le nouveau patron de la sécurité et du maintien de l'ordre dans la capitale. Au lendemain de la prise officielle de ses fonctions, soit trois mois après sa nomination, il doit gérer le dossier de la sécurité de ces jeux de la francophonie.
Un test difficile dans une capitale empestée par le banditisme urbain communément appelé «Kuluna», les taxis-motos qui squattent tous de carrefours de principales artères de Kinshasa en violant en permanence le code de la route... Il faut parer au plus pressé pour donner à la capitale de la République démocratique du Congo, une nouvelle image.
Rien n'est, cependant, impossible si tout le monde s'y implique. Les autorités de Kinshasa ont habitué les Kinois aux initiatives pompeuses mais sans lendemain. La plupart des mesures prises par l'autorité urbaine en demi-teinte et au goût d'inachevé, ont fini par immuniser la population. Elle sait que les décisions prises par l'Hôtel de ville ne vont résister que l'espace d'un matin avant de revenir à la situation antérieure.
On attend juger le nouveau patron de la police de Kinshasa par sa capacité à maintenir l'ordre avec ses éléments qui, pour la plupart, sont complices de différents méfaits, de Kuluna et autres shégués qui extorquent, sous l'oeil des agents de l'ordre, les paisibles citoyens. L'heure est désormais aux actes pour la capitale qui va abriter, sous peu, cette grand-messe de la francophonie.