Le service de la lutte anti-mines de la MONUSCO (UNMAS) a détruit, mardi 18 juillet, une bombe d'avion dans le champ de la population, à Kididiwe, territoire de Beni (Nord-Kivu).
Un soulagement pour la population de cette localité ayant retrouvé ses champs quelques minutes seulement après la destruction de cette bombe.
Selon Jacob Bedidjo, le chargé des opérations de UNMAS dans le territoire de Beni, cet engin exploisif avait été lancé par les FARDC, il y a deux ans, lors des offensives contre les rebelles ADF.
Mais elle n'avait pas explosé au moment de son largage.
Depuis lors, elle constituait un danger pour la population qui n'arrivait plus à accéder aux champs situés aux alentours de l'endroit où se trouvait cette bombe.
Les cultivateurs de leur côté disent se sentir désormais en sécurité.
« Je cultive ici à Mayangose. On cultivait tout près de cette bombe, on avait peur. Voilà qu'on vient de la détruire, là nous nous sentons à l'aise car nous pensions que cela allait éclater quand nous sommes en pleine activité champêtre. Quand nous sommes rentrés dans nos champs, nous retrouvions les traces des éclats des bombes qui étaient trop différentes de celle qui vient d'être détruite aujourd'hui. Nous vivions dans une grande peur car ce n'est pas facile de vivre avec cet engin mortel. Là maintenant, on n'a plus peur, car on dormait ici avec la peur au ventre », a déclaré l'un d'entre eux.
La zone étant en proie aux groupes armés, Jacob Bedidjo appelle la population de Kididiwe à la vigilance et à alerter les services compétents en cas de présence d'engins ou d'objets suspects.
« Ils commencent à cultiver leurs champs, ils vont encore découvrir des engins explosifs comme ça. C'est mieux de contacter directement les militaires FARDC et de ne pas toucher ces munitions », a-t-il interpellé.
Sur place à Kididiwe, les responsables de l'unité des forces armées déployées dans cette région avec l'appui de UNMAS poursuivent avec la sensibilisation des cultivateurs à la présence d'engins explosifs de guerre.