Les trois jours prépositifs aux 20 ans de la radio Top Congo FM, tenus au chapiteau de l'Hôtel Pullman, du mardi 11 au jeudi 13 juillet, ont eu pour point de chute une conférence de presse ayant mis en interlocution, d'un côté, le patron de la "dite" radio, Christian Lusakweno, et, de l'autre, journalistes et auditeurs confondus, avec lesquels elle est en contact permanent.

Vingt ans de diffusion dans un paysage médiatique où sa voix reste de plus en plus prépondérante parmi les plus de 700 radios répertoriées, Top Congo FM promet d'évoluer de mieux en mieux pour le meilleur confort d'écoute de ses auditeurs.

La radio la mieux écoutée de la République Démocratique du Congo promet de partager désormais son audimat avec sa "soeur cadette" : Top Congo TV.

De sa vision à la télévision, Top Congo FM dispose déjà, pour ce faire, d'une vingtaine de caméras, qui lui permettent quelques fois, à l'heure actuelle, d'être suivie comme une radio visuelle, entendez : une radio vue comme si on suivait une télévision.

"Les matériels pour faire la télé, nous les avons aujourd'hui", mot de confirmation de Christian Lusakweno qui a tiré parti de l'occasion qui s'est offerte pour définir le sens du mot "vision" : "C'est quelque chose que l'on veut donner à un environnement et que l'on veut faire adopter par les personnes qui vivent dans cet environnement".

"Tu sais mon jeune confrère, la télévision tue la radio ; prenez garde que lorsque vous allez installer Top Congo TV, que cela ne tue pas Top Congo FM", conseil fortuit de Michel Museme Diawe, un journaliste chevronné de la Radio et Télévision Nationales Congolaises, au patron de Top Congo FM.

Christian Lusakweno est à l'heure où nous sommes en train de voir comment valoriser la diversité des langues congolaises à travers la présentation des programmes et surtout du journal de Top Congo FM.

Pour ce faire, il compte mener une étude approfondie dans des espaces linguistiques congolais, tout en rassurant que le tshiluba a déjà pignon sur rue à travers les ondes de Top Congo, surtout à Mbuji-Mayi, en dépit des difficultés de fourniture d'électricité dans ce coin de la République. En plus de ça, ses propos faisant foi, il existe déjà, pendant ce temps, un émetteur à Matadi. "Mais, il faut qu'il y ait une présence permanente de nos correspondants", a-t-il fait savoir.

C'est dans cet ordre des choses qu'il a promis la mise en place très bientôt des mécanismes de lancement des émissions en swahili. A cet effet, soit dit en passant : "Avant d'émettre un programme, il faut en premier lieu programmer une émission", ou soit : "Avant de programmer une émission, il faut, toutes affaires cessantes, émettre un programme".

La question de Jacques* de la radio Okapi a valu à Christian Lusakweno de révéler le secret de ses 20 ans : "C'est la folie de la passion".

Cette conférence de presse marquant les 20 ans de diffusion de Top Congo FM, faut-il le souligner, a été précédée, toujours au chapiteau de Pullman, par la dernière des séries de conférences organisées, dans ce même cadre, comme évoqués ci-haut. C'était sous le thème : Viabilité des médias en Afrique. Il y avait, pour en parler autour d'une même table : Patrick Muyaya, Ministre de la Communication et Médias de la République Démocratique du Congo ; Mactar Silla, PDG de Label TV, une télévision sénégalaise ; Grégoire Ndjaka, Directeur général de l'Union africaine de radiodiffusion basée au Cameroun ; Ismaël Soumanou, PDG de Golfe TV et Golfe FM, première radio francophone d'Afrique basée au Benin, sans oublier lui-même, l'homme au centre de l'événement, Christian Lusakweno.