Brandissant des pistolets, des braqueurs bloquent les triporteurs avec leur moto pour ensuite dépouiller le conducteur et les passagers. Ces actes sont commis le soir.
Un inquiétant phénomène de braquage voit le jour à Toamasina. Des bandits armés, roulant en scooter, s'attaquent aux triporteurs et à leurs passagers. Les malfaiteurs frappent le soir, à la nuit tombante. Sûrs d'eux, ils bloquent les triporteurs en pleine course en les immobilisant avec leurs deux-roues. Pistolets aux poings, les bandits tiennent en joue les conducteurs de triporteurs pour les dépouiller de l'argent ainsi que des objets de valeur en leur possession.
Les passagers piégés à bord en font également les frais. Le dernier cas répertorié s'est produit au pont Befrouak à Toamasina, dans la soirée d'avant-hier, où, après avoir assisté à une messe tenue dans une église à Tanamakoa, une famille de trois personnes allait regagner son foyer lorsqu' elle a été la proie du duo armé. Ne se doutant de rien, les victimes ont emprunté un triporteur qui devait les ramener chez eux. En route, en arrivant au point, elles ont été interceptées par les braqueurs, ayant surgi par derrière avec leur moto. En un éclair, les voleurs ont mis en évidence leur pistolet pour tenir en joue le conducteur. Pendant que l'un pointait son arme sur lui, son comparse le dépouillait de sa recette et de tout ce qu'il avait.
Impuissants
Ce dernier a dans la foulée arraché le sac à main de la mère de famille. La scène s'est passée avec violence, à tel point que l'enfant de cette dernière, un garçon âgé d'à peine un an, est tombé du triporteur pour se cogner sur le bitume. D'après les déclarations des victimes, les deux motards armés ont fait main basse sur une somme s'élevant à 1000 ariary ainsi qu'une bible.
La valeur dérobée au transporteur n'est encore pas en revanche communiquée. Avant de prendre le large, les assaillants leur ont signifié de ne pas prévenir la police. Ce fait-divers s'est produit aux alentours de 20 heures, où d'autres triporteurs étaient encore en circulation et les rues encore fréquentées. Le braquage s'est produit aux yeux de témoins oculaires impuissants, qui ont préféré se tenir à l'écart de peur que les bandits, visiblement déterminés, s'en prennent à eux à leur tour.