Le président algérien Abdelmadjid Tebboune est à Pékin depuis lundi et jusqu'à vendredi 21 juillet. Aujourd'hui, il a rencontré le président du Comité permanent de l'Assemblée nationale ainsi que le Premier ministre. Ce voyage officiel marque la première visite d'un chef de l'État algérien dans le pays depuis 17 ans. En présence d'une forte délégation d'une dizaine de ministres et de chefs d'entreprises, 19 accords ont été signés dans les secteurs du commerce, transport ferroviaire, ou l'agriculture. Mais ce déplacement est surtout un succès diplomatique pour Alger.
À l'issue de la rencontre entre les deux présidents, la Chine a confirmé qu'elle soutiendrait la candidature de l'Algérie pour faire partie des Brics. Depuis novembre, Alger souhaite rejoindre cette organisation de pays émergents qui rassemble la Chine, le Brésil, la Russie, l'Inde et l'Afrique du Sud.
Pékin, par la voix de son chef de la diplomatie, s'était déjà déclaré favorable. Hier, la délégation algérienne a encore rappelé qu'elle souhaitait intégrer le groupe en raison des « mutations profondes » de son économie.
Pour s'assurer de l'appui des Chinois, Abdelmadjid Tebboune et sa délégation ont donné des gages à leurs homologues. L'Algérie a réaffirmé son accord avec le principe d'une Chine unie, avec Taïwan comme partie intégrante du territoire chinois, écrivant noir sur blanc son « opposition à l'indépendance » de l'île, « quelle qu'en soit la forme ».
Les Algériens ont également affirmé leur soutien à la Chine sur la question des droits de l'Homme, dans la province du Xinjiang, à Hong Kong et au Tibet. Faisant part d'un refus que la question des droits de l'Homme serve de pression sur les relations internationales...
La candidature algérienne dans les Brics n'est pas certaine d'aboutir, plusieurs sources parlent d'une éventuelle opposition de l'Inde. D'où le voyage d'Abdelmadjid Tebboune en Russie mi-juin, où il avait aussi reçu le soutien de Moscou dans ce dossier.