Madagascar: Hery Rajaonarimampianina - Des soutiens en ordre dispersé

Les élections approchent à grands pas. Mais certaines formations politiques affichent encore une situation de désordre dans leurs rangs. A l'instar du camp du parti Hery Vaovao ho an'i Madagasikara au sein duquel les différentes figures sont toujours en ordre dispersé.

Ce parti de Hery Rajaonarimampianina n'a pas encore démontré le saut d'un parti défait aux dernières élections présidentielles vers une formation capable de reconquérir le pouvoir. Nombreux parmi les anciens hommes forts du régime HVM ne s'affichent plus actuellement aux côtés de Hery Rajaonarimampianina quand celui-ci a décidé de redescendre dans l'arène. L'hémorragie a commencé au lendemain des présidentielles de 2018.

Exil

Depuis sa défaite aux élections de 2018, une grande partie de ses soutiens a quitté le navire HVM. Narson Rafidimanana, ancien ministre de Hery Rajaonarimampianina, figure parmi les premières personnalités à avoir tourné le dos à l'ancien président. Le député d'Ambatolampy avait pourtant choisi de soutenir l'actuel président au second tour en 2018, mais il est revenu dans le camp des opposants à l'Assemblée nationale ces derniers mois alors que le régime connaît des difficultés.

Des anciens cadres du parti HVM, comme Neipatraiky Rakotomamonjy, ont également retourné leur veste et ont rejoint le parti « orange » pour se présenter aux élections sénatoriales. D'autres soutiens de Hery Rajaonarimampianina ont choisi de s'installer à l'étranger, en Europe ou dans d'autres pays, et se font depuis plus discrets. Anthelme Ramparany, ancien ministre en exil en France, n'affiche plus son soutien à l'ancien président. Hery Germain Andriarilala, alias « Hery kolokolo », ancien sénateur du parti HVM, quant à lui, a choisi le camp de Siteny Randrianasoloniaiko et a quitté sa famille politique.

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Performance

Pourtant, récemment, l'ancien président a donné un coup d'accélérateur à ses tournées en région. Ces dernières semaines, il a multiplié les déplacements et a enchaîné les réunions avec ses partisans, bien que son équipe soit beaucoup moins garnie qu'auparavant lorsqu'il était au pouvoir. Un rythme qui pourrait encore s'intensifier dans les semaines à venir en vue des prochaines consultations électorales. Comparé à d'autres potentiels challengers à la prochaine élection présidentielle, Hery Rajaonarimampianina a visité moins de villes cette année.

Une performance qu'il devrait améliorer s'il souhaite figurer parmi les favoris. Cependant, jusqu'à présent, l'ancien président a encore fort à faire à ce sujet. Ses rivaux ont déjà pris une longueur d'avance sur le terrain. Andry Rajoelina, qui est déjà donné comme candidat à sa propre succession par ses partisans, parcourt l'île à plusieurs reprises pour mobiliser ses partisans. Il en va de même pour le camp du parti Tiako i Madagasikara, qui est déjà en pleine campagne de sensibilisation dans les régions.

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