La Commission électorale indépendante (CEI) de Côte d'Ivoire a accédé aux demandes des deux principaux partis d'opposition en repoussant l'échéance du dépôt officiel des candidatures pour les élections locales de septembre prochain. Initialement prévue mercredi 19 juillet, elle a été fixée au dimanche 23 juillet. S'il existe bien un accord électoral entre le PDCI et le PPA-CI, les négociations ont capoté entre les deux formations en ce qui concerne toutes les communes d'Abidjan.
« Nous avons pu conclure une alliance dans 158 municipalités sur 201 », annonce Niamkey Koffi, en charge des négociations pour le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI). 133 candidats PDCI seront tête de liste contre 25 pour le Parti des peuples africains-Côte d'Ivoire (PPA-CI). Yamoussoukro, Toumodi ou encore Bouaké iront au PDCI, tandis que Bédiala, Sinfra et Issia iront au PPA-CI.
Concernant les régionales, les deux formations se sont entendues dans 24 régions sur 29. Pas d'accord donc dans le Guémon, le Sud-Comoé, le Loh-djiboua, le Goh et l'Agneby-Tiassa, tandis que deux deux régions n'auront aucun candidat. La Nawa revient au PDCI, tandis que le PPA-CI empoche le Cavally.
Mais le point d'achoppement principal de cette alliance concerne le district d'Abidjan, où se trouvent les principales communes. La décision du PDCI de se maintenir à Yopougon aurait fait capoter l'accord dans toutes les autres communes où, pourtant, des candidats communs avaient été choisis à Treichville, Marcory, Port-Bouët et au Plateau.
L'opposition part donc fortement divisée dans ces élections locales. Mais avec la décision de la CEI de repousser la date butoir de dépôt des candidatures, rien n'est encore gravé dans le marbre. « On attend tous les derniers rebondissements », confie un cadre du PPA-CI.