Le suspense perdure au parti APR sur le candidat qui représentera le pouvoir à l'élection présidentielle sénégalaise, prévue en février 2024. Le chef de l'État, Macky Sall, a annoncé le 3 juillet qu'il ne briguerait pas de troisième mandat. Son parti et sa coalition lui ont donné « carte blanche » pour désigner un successeur. Mais en interne, des rivalités se manifestent au grand jour.
Entre invectives et empoignades, l'assemblée générale a tourné à la bataille rangée, mardi 18 juillet, au siège de l'Alliance pour la République (APR), le parti présidentiel. Une réunion censée être consacrée « à l'unité autour du choix que fera Macky Sall », raconte un participant. Mais les partisans du Premier ministre, Amadou Ba, et de l'ancien ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, deux potentiels candidats, en sont venus aux mains.
Un dérapage « indigne et regrettable », déplore Mbathio Niakhasso, responsable APR de la commune des Parcelles Assainies. « Les altercations et jalousies entre militants sont fréquentes dans les réunions politiques », minimise de son côté un député du parti, qui a assisté à la scène.
La liste des personnalités pressenties comprend également désormais Mahammed Boun Abdallah Dionne, ancien chef du gouvernement. Abdoulaye Daouda Diallo, président du conseil économique social et environnemental, et Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l'Agriculture, sont aussi sur les rangs. Tous ont été auditionnés ces derniers jours par Moustapha Niasse, affirme un membre de son entourage.
L'ancien président de l'Assemblée, un fidèle de Macky Sall, va désormais « faire son rapport » au chef de l'État, de retour de sa tournée au Kenya, au Rwanda et en Ouganda.
Deux responsables du Pastef libérés Le député d'opposition Birame Souleye Diop a été libéré mercredi 19 juillet. Le parlementaire du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef) d'Ousmane Sonko avait été inculpé la semaine dernière notamment pour « offense au chef de l'État ». Par ailleurs, El Malick Ndiaye, responsable de la communication du Pastef, arrêté dimanche, a été mis en liberté provisoire. Il est poursuivi - entre autres - pour « diffusion de fausses nouvelles ».