la balle qui a tué Chérubin Okende provenait de l'arme trouvée dans sa jeep Firmin Mvonde, Procureur Général près la Cour de Cassation, a lâché une terrible bombe lors de la conférence de presse qu'il a animée hier mercredi 19 juillet 2023. S'appuyant sur l'expertise de la police
scientifique, il a indiqué que la balle qui a tué Chérubin Okende, député national assassiné dans la nuit de mercredi à jeudi 13 juillet, provenait de l'armée trouvée dans sa jeep à côté de son corps. Signalons que celle-ci avait été abandonnée au parking du Garage de Kinshasa, sur la route des Poids Lourds, en face des installations de Sep Congo, dans la commune de la Gombe.
Selon le même haut magistrat, l'un des suspects censé être le détenteur de ladite arme, à savoir le garde du corps du défunt, se trouve entre les mains de la justice. Le Procureur général Firmin Mvonde a également fait savoir aux professionnels des médias que ce suspect brille par des contradictions lors des interrogatoires préliminaires auxquels il est soumis, ce qui exige le maximum de prudence de la part des enquêteurs, qui ont du mal à avancer dans leurs investigations.
A en croire le même haut magistrat, les téléphones cellulaires du feu député national Chérubin Okende, de même que ceux de son garde du corps et de son chauffeur, commencent à livrer un tas d'informations à la justice au sujet des circonstances du crime. Il a également indiqué que toutes les personnes ayant été en contact avec le défunt avant sa mort ainsi que toutes celles susceptibles de témoigner sont être en train d'être identifiées avant leur convocation formelle.
Après la révélation du Procureur général Mvonde sur l'arme du crime, les observateurs notent que dès le premier jour de l'annonce de la mort de Chérubin Okende, son garde du corps, avait laissé entendre avoir accompagné son « patron » au parking de la Cour Constitutionnelle et avoir laissé son arme dans sa jeep pour aller déposer sa lettre au greffe de cette juridiction, avant de revenir constater, une dizaine de minutes plus tard, la disparition de l'ancien ministre des Transports et de son engin. Signalons que cette version était contredite par cette Cour, où on n'avait vu le défunt. Sans pour autant se précipiter à lui imputer le crime, force est de constater que s'il est formellement établi que la balle ayant donné la mort au précité provenait de ladite arme, il lui serait difficile de plaider non coupable.
On est tenté de croire qu'une piste s'est largement ouverte aux enquêteurs dans leur cheminement vers la reconstitution du film de l'assassinat de Chérubin Okende. Cette piste, associée aux données à tirer des téléphones cellulaires du défunt, de son garde du corps, de son chauffeur, de ses proches et de tous ceux qui étaient en contact avec lui avant sa disparition tragique, devrait être sérieusement creusée en vue de lever toutes les zones d'ombres qui sèment la confusion dans les esprits. Dossier à suivre.