Ile Maurice: Jean-Marie Bhugeerathee - «La stratégie était de ramener une médaille»

Pour son retour à Maurice, le coach principal de la délégation mauricienne, Jean-Marie Bhugeerathee, s'est dit fier et soulagé des résultats enregistrés par ses protégés à ces Championnats du monde para-athlétisme en France. Ce dernier détaille d'ailleurs ce qui a mené les sportifs mauriciens sur la voie du succès.

«Le début de la compétition n'était pas extra. La stratégie était de ramener une médaille. Notre meilleure chance était sur Noemi (Alphonse) sur le 100m (T54). Elle a fait le 800m et le 1500m sans forcer et sans pousser juste parce que les conditions d'entraînement n'étaient pas bonnes. L'idée était d'avoir le rythme pour pouvoir pousser sur le 100m», explique l'entraîneur attitré de la vice-championne d'Afrique.

Celui-ci ne cache pas avoir été étonné des performances de Yovanni Philippe lors de sa première grande compétition internationale. «Il remporte, certes, la médaille mais sa course sur la demi-finale est exceptionnelle. En tant qu'entraîneur, cela fait chaud au coeur et cela donne envie de ramener encore plus que ça. Yovanni Philippe est un jeune qui s'entraînait à Bambous avant et qui m'a rejoint depuis trois ans et demi. Il faisait du 800m et je l'ai transformé en un coureur de 400m car j'ai vu ses splits sur 200m qui sont vraiment bons. Si on oublie son aspect physique, il a un grand coeur et un caractère extraordinaire. Il est très sensible et ça c'est la force d'un athlète.»

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Avec un chrono de 47s38, beaucoup d'experts ont laissé entendre qu'il avait le potentiel pour concourir avec les valides. «On peut croire que je suis fou mais il a la possibilité de courir en 46 secondes. Certaines personnes m'ont dit pourquoi le faire courir aussi vite pour la demi-finale. Il faut comprendre qu'il a une déficience intellectuelle. Parfois, les consignes ne passent pas comme prévu et il va faire sa course à lui.»

Jean-Marie Bhugeerathee précise d'ailleurs que le jeune athlète aurait pu aller encore plus vite en finale. «Si on regarde la finale, il démarre très lentement et donc il lui fallait chercher un repère. Si le repère était passé avec lui plus vite, il aurait pu descendre sous les 46 secondes et il aurait pu gagner cette course. Pour l'année prochaine, il faudra travailler pour qu'il puisse sortir vite.»

S'il soutient que ces Championnats du monde faisaient partie de leur plan de travail, l'objectif sera de marquer les esprits en décrochant l'or sur de tels championnats ou aux Jeux paralympiques «pour que personne ne nous oublie».

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