Congo-Brazzaville: Impact de l'exploitation des hydrocarbures - Une campagne de sensibilisation du guide pour les communautés

L'action lancée par la Coalition des ONG pour le suivi des réformes et de l'action publique (Corap) va s'étendre pendant deux mois, en utilisant tous les moyens modernes de communication dont les réseaux sociaux, la presse, les contacts, etc.

La Corap a présenté, au cours d'une conférence de presse tenue le 19 juillet, en ligne et en présentiel, dans la salle de réunions située à son siège, dans la commune de Barumbu, le guide des communautés sur les conséquences de l'exploitation des hydrocarbures. Cette présentation donne également le go à une campagne de sensibilisation dudit Guide qui utilisera plusieurs moyens de communication existant dont les descentes sur le terrain, les réseaux sociaux, la presse, etc.

Présentant ce document, le secrétaire exécutif de la Corap, Emmanuel Musuyu, a noté que ce guide vient de s'inscrire dans la logique du contrôle citoyen prôné par ce regroupement d'ONG, particulièrement dans le domaine des hydrocarbures. Ce guide, a-t-il précisé, est destiné aux communautés mais également aux scientifiques et aux dirigeants. « Ce guide apporte les informations sur les concepts de base en rapport avec l'exploitation des hydrocarbures, On a essayé de définir certains concepts-clefs dont le bloc pétrolier, les énergies renouvelables, l'exploitation et exploration, etc. On y fait allusion au développement économique, social et environnemental », a noté Emmanuel Musuyu.

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Des informations de terrain

Ce guide a donné les informations sur les avantages que pouvait procurer l'exploitation des hydrocarbures, mais elle a également présenté des alternatives à cette exploitation. Il a noté qu'à comparer ces derniers aux dégâts que cette exploitation cause, il conseille d'abandonner l'exploitation des hydrocarbures en vue de s'adonner à d'autres activités dont les énergies vertes, nouvelles et renouvelables, l'agriculture, etc.

« L'exploitation des hydrocarbures a apporté de l'argent mais elle a causé énormément des dettes, à côté des dégâts sociaux, économiques, etc. », a souligné le secrétaire exécutif de la Corap, s'appuyant sur les exemples de la RDC, notamment la ville de Moanda où se pratique l'exploitation des hydrocarbures, ainsi que des autres pays où les effets néfastes de ladite exploitation des hydrocarbures ne font plus l'ombre de doute. Et de noter que contrairement à ce qui est présenté dans l'opinion par les gouvernants et les entreprises dans le domaine, les hydrocarbures ne facilitent pas le développement, étant donné que leurs conséquences sur la vie de la population et l'environnement ne sont que désastres.

« La République démocratique du Congo veut se lancer dans cette exploitation alors que ceux qui l'ont commencée veulent quitter à cause des effets néfastes. Même les Etats-Unis, qui ont été champions dans cette activité s'emploient à l'abandonner, tellement qu'il n'y a pas des technologies qui rassurent », a indiqué Emmanuel Musuyu. Pour le secrétaire exécutif de la Corap, la RDC qui se présente comme pays-solution dans la régulation du climat mondial a sur sa table une opportunité à présenter au monde.

Le respect des principes

Plusieurs interventions, dans la salle et en ligne, ont été enregistrées soit comme question sur le guide soit comme contributions pour appuyer ce qui est relevé dans ce document. La majorité a noté les impacts négatifs de l'exploitation des hydrocarbures par rapport aux avantages qui sont minimes.

C'est dans cette optique qu'Emmanuel Musuyu a indiqué que dans la présentation, beaucoup ne relèvent que les impacts économiques de l'exploitation des hydrocarbures, négligeant ainsi les effets néfastes de cette activité sur le plan social et environnemental. « Pour parler du développement durable, on fait allusion à trois dimensions dont le développement économique, le développement social et le développement environnemental.

Mais le constat fait ici est que les décisions sont plus orientées sur le plan économique parce que l'on veut voir des milliers de dollars américains entrer dans les caisses. Mais on néglige les impacts environnementaux et sociaux que ce projet aura produit », a regretté cet activiste de la société civile. Et de noter que cela ne servira à rien de produire autant de ressources alors que l'espérance de vie de la population est diminuée par cette activité. La population appelée à bénéficier de ces ressources ne pourra plus vivre longtemps.

Selon Emmanuel Musuyu et la Corap, il ne servira à rien de produire des ressources alors que les terres seront polluées. « C'est un outil important que nous devons davantage utiliser pour que les bonnes décisions soient prises ainsi que pour éclairer la population qui, dans la plus part de cas, n'est pas informée de tel ou tel autre aspect », a-t-il insisté, avant de noter que la Corap n'est pas radicale sur le développement du pays mais elle est restée sur les principes.

« Il faut minimiser au maximum les impacts négatifs », a-t-il conclu. Pour expliquer davantage ce guide à la population, le chargé de la Communication de la Corap, Jérémie Mupepe, a annoncé le début d'une campagne de sensibilisation de deux mois, qui prend en compte plusieurs aspects et qui fait intervenir différents moyens de communications.

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