Mamadou Diouf, expert en pêche, trouve que l'exploitation future du pétrole et du gaz ne peut être sans conséquences. «La cohabitation entre la pêche et l'exploitation du pétrole et du gaz n'est pas sans risque. Il est demandé, par respect de la Convention de pêche et recherches biologiques, de faire l'évaluation des ressources halieutiques existantes dans les zones d'exploration, avant toute activité offshore».
Toujours dans ses explications, il juge que, «la biodiversité est sous risque, de par les menaces de pollutions des zones humides des Îles du Saloum et des ressources côtières et marines, la mangrove, la pêche en général ; aucune activité n'est à l'abri des catastrophes écologiques offshores». Pour cette raison, dit-il, «il est demandé aux sociétés exploitantes de faire des campagnes d'information, de communication, facilitant la participation inclusive des populations».
Le village de Djiffer est connu pour sa richesse halieutique. «A l'origine, la zone de pêche de Djiffer était le rendez-vous des communautés de pêcheurs du Nord et de la petite côte. Abondance et diversité des espèces étaient les raisons de cette présence des migrants-pêcheurs à la recherche des rentes», constate-t-il.