Le Comité olympique malgache et les fédérations sportives concernées par les JIOI lancent un appel à l'adresse du chef de l'État pour le déblocage du fonds nécessaire ce weekend.
Une consternation. à trente-quatre jours de l'ouverture de la XIe édition des JIOI de 2023 qui aura lieu à Madagascar, du 25 août au 3 septembre, le Comité olympique malgache (COM), représenté par son secrétaire général Harinelina Jean Alex Randriamanarivo, appuyé par plusieurs présidents de fédérations sportives ou leurs représentants, a réuni la presse, hier en début de soirée, au nouveau siège du COM à Ivandry.
Ils sont unanimes à dire qu'aujourd'hui rien ne marche et il est difficile d'atteindre l'objectif fixé par le chef de l'État de se classer premier. En sport, il n'y a pas de miracle. « La conférence de presse a pour but d'alerter l'opinion publique, surtout le président Andry Rajoelina qu'il est induit en erreur par le ministre de la Jeunesse et des sports, par le personnel responsable de l'organisation des JIOI de 2023 (ministres coaches, SG, DGS...) en ce qui concerne la vérité sur la préparation de nos athlètes. à ce jour, aucun déblocage de fonds n'a été fait: un budget de 16 milliards d'ariary au départ a été décidé, il est réduit à 8 millions d'ariary, puis rien du tout actuellement, car il est affecté à d'autres destinations », confie le SG du COM.
Un simulacre
Dans l'état actuel des choses, la majorité des fédérations sportives présentes hier, à Ivandry, comme la lutte, le kickboxing, a annoncé que, sans le déblocage de fonds au plus tard ce weekend, tous les athlètes (lutte) vont quitter leur hôtel et retourner chez eux. « Concernant la nourriture, il n'y a ni qualité ni quantité. Comment des athlètes qui se préparent pour un grand évènement comme les Jeux des Iles, une sorte de mini Jeux olympiques, peuvent-ils manger de patate douce au lait au petit-déjeuner?
La plupart d'entre eux ont eu des maux de ventre », explique Mamitiana Raveloson, président de la Fédération malgache de lutte. Harinelina Jean Alex Randriamanarivo ajoute qu'il existe actuellement « un simulacre de regroupement. Aucun regroupement digne de nos athlètes n'a lieu à ce jour. Les athlètes vivent dans des conditions déplorables, pas d'eau en bouteille rien que l'eau du robinet, pas de repas porteurs de calories, pas d'hôtels dignes du statut d'une équipe nationale.
Comment le directeur général des Sports dont je ne cite pas le nom, une ancienne sportive de haut niveau, peut-elle laisser les athlètes dans ces conditions déplorables ». Toujours selon Harinelina Jean Alex Randriamanarivo, le ministre de la Jeunesse et des sports aime organiser des réunions, mais qu'apportent-t-elles? Tous les responsables du ministère, du COJI obtiennent des avantages personnels (crédit, carburant, véhicule), mais les athlètes, semblent occultés. "Si cela continue ainsi, il est préférable de laisser les athlètes retourner à leur domicile et au moment des JIOI de 2023, nous accepterons les résultats quels qu'ils soient à cause de l'attitude de l'État que nous jugeons irresponsable", conclut-il.