Lundi, Israël a officiellement reconnu la souveraineté du Maroc sur le disputé territoire du Sahara Occidental. Une annonce qui n'a pas laissé de marbre l'Algérie, qui estime que cette décision diplomatique est une « violation flagrante » du droit international.
Pour Alger, le Maroc et Israël défendent une même idéologie, une même vision de la colonisation. Et cette décision, prise par Israël et annoncée d'ailleurs par le cabinet royal à Rabat, démontre ainsi « l'harmonie des politiques des occupants, leur complicité dans la violation des loirs internationales ».
Dans son communiqué, le ministère algérien des Affaires étrangères poursuit en dénonçant « l'empiètement du droit légitime du peuple palestinien à établir son État indépendant avec Jérusalem pour capitale et du peuple sahraoui à l'autodétermination ».
Alors que les relations billatérales Maroc-Algérie sont rompues depuis aout 2021, cette étape est vue par le gouvernement algérien comme « un nouveau maillon dans la série de manoeuvres et de la politique de fuite en avant adoptée par l'occupation marocaine ».
Rabat prône pour le Sahara occidental, où le conflit pour cette vaste région oppose depuis 1975 le Maroc aux indépendantistes du Front Polisario soutenus par l'Algérie, un plan d'autonomie sous sa souveraineté exclusive. Le Polisario, lui, réclame un référendum d'autodétermination sous l'égide de l'ONU, prévu lors de la signature en 1991 d'un cessez-le-feu, mais jamais concrétisé.