Depuis le 20 juillet, de nouvelles taxes sont entrées en vigueur pour soutenir l'effort de guerre. Une mesure qui n'est pas du gout des associations de consommateurs, en lutte contre la hausse et la mauvaise qualité des services de téléphonie.
Depuis ce jeudi, les abonnés des différentes compagnies de téléphonie mobile du Burkina Faso reçoivent des messages sur leur appareil les informant d'une augmentation des tarifs de communication.
Le coût des appels, messages et de la consommation de l'internet connaissent une augmentation de 5%. Par exemple, un service qui coutait 1 000 francs CFA (environ 1,52 euros) coutera désormais, 1050 francs CFA.
Au niveau des abonnements aux bouquets de chaines de télévision privées, chaque opération est majorée de 10%. Et enfin, les prix d'achat des terrains situés dans des zones hors lotissement connaissent une augmentation de 1%.
« Il faut que ce soit soutenable »
Le ministre de l'Économie et des finances invite les entreprises à renforcer leur dispositif de contrôle afin que les sommes collectées soient totalement reversées. « Cela va contribuer à la lutte contre le terrorisme », souligne Aboubacar Nacanabo.
« Nous ne pouvons pas être contre l'effort de guerre, mais nous disons au gouvernement de faire attention. Les 5% viennent encore renchérir ses coûts. Il faut que ce soit soutenable », fait savoir Joseph Ouédraogo, membre de la coalition des associations de consommateurs qui luttent pour une réduction des couts de communication et l'amélioration de la qualité des services téléphoniques.