Tunisie: Le CSS interdit de recruter - De mauvais augure...

21 Juillet 2023

Après être sorti de l'engrenage d'interdiction de recrutement , le CSS est de nouveau tombé dans le piège infernal de cette sanction couperet

À une semaine du premier match en Coupe du Roi Salmane, les indicateurs n'incitent pas à l'optimisme dans le camp bouillonnant des «Noir et Blanc». La crainte est devenue réelle de passer à côté de ce grand rendez-vous qui pourrait marquer le retour du CSS sur la bonne voie. Le dernier délai d'envoi de la liste des 35 joueurs qui participeront à cette Coupe arabe des clubs, qui sera fortement médiatisée, a été fixé au 24 juillet.

Les responsables sfaxiens n'ont donc que 3 jours devant eux pour établir cette liste définitive. Ils font actuellement une véritable course contre la montre pour qualifier les nouveaux joueurs qui étofferont l'effectif de la saison 2023 / 2024 et seront du voyage en Arabie saoudite. Et le risque est grand de tomber dans la précipitation et d'échouer une nouvelle fois dans l'opération recrutement en n'arrivant pas à engager des joueurs de qualité tunisiens et étrangers et à obtenir leur qualification.

Pour les joueurs locaux, seul Waddhah Zaidi, qui évoluait avec l'USBG et qui devait normalement regagner son club d'origine l'Étoile, a signé un contrat. On parle aussi d'un imminent accord avec le défenseur de l'USM, Amor Bouraoui. Mais c'est loin d'être suffisant et c'est même assez maigre comme point de départ. Côté joueurs de nationalité étrangère, c'est un peu le «pêle- mêle» avec 4 joueurs ivoiriens annoncés : Koffi Constant Konamé, Alpha Sidibé, Gnaly Stéphane et Jean Arial Koffi.

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Ce qui fait peur, c'est que tous ces recrutements effectués et ceux qui sont à venir peuvent avorter et buter sur cette épée de Damoclès qui est l'interdiction de recrutement brandie de nouveau. Il faudra régler les dus de Marcel Kouako, Malick Rayeh et Naccache pour lever cette interdiction. Et puis il y a l'affaire louche du joueur nigérian Chijioke Nnamdi Akuneto qui vient d'obtenir un jugement en sa faveur en première instance alors qu'il n'a pas joué une seule minute avec le CSS.

Vice de forme

Il va falloir recourir à l'appel pour espérer casser cette décision. Les responsables sfaxiens ont présenté un «document» faisant état d'une résiliation conventionnelle et à l'amiable de contrat avec le joueur avec signature légalisée. Mais cette résiliation sous forme d'un simple «reçu» ne répond pas du point de vue forme aux exigences d'un acte de résiliation qui doit mentionner la durée du contrat, sa date d'effet et d'expiration, le numéro de la licence du joueur.

Détail très important, cet acte de résiliation devait être signé par le président ou le 1er vice-président du club, le secrétaire général ou son adjoint et le joueur. Or, seule la signature du joueur est apposée en bas de cette «pièce à conviction» présentée et on se demande si elle avait été déposée dans les délais à la Fédération Tunisienne de Football pour homologation. Et même si elle avait été déposée telle qu'elle est, elle aurait dû être rejetée pour vice de forme, ce qui pourrait constituer un atout de défense pour le joueur.

Un cas épineux qui met de nouveau l'administration du CSS, dans l'embarras et le limogeage récent du directeur sportif Amor Ben Tahar, n'est pas étranger à cette affaire qui a besoin d'être élucidée. Si le nouveau Comité de direction provisoire, présidé par Jawhar Lâadhar, ne réussit pas à lever la nouvelle interdiction de recrutement qui vient de frapper le club avant la Coupe arabe, on peut dire que ça commence mal pour lui et que ça ne sera pas sans répercussions néfastes pour le court mandat qu'il a accepté d'assumer.

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