L'ONG Interpeace a organisé le lancement officiel du projet « Laafia weltaré » pour le compte de la région des Cascades, le jeudi 20 juillet 2023, à Ouagadougou. Ce projet vise à renforcer le bien-être psychosocial des personnes affectées par la crise sécuritaire.
L'ONG Interpeace, une organisation internationale, poursuit ses efforts pour la consolidation de la paix au Burkina Faso. Dans ce sens, elle soutient les initiatives locales. Dans cette dynamique, Interpeace-Burkina a développé, grâce à l'ambassade de Suède au Burkina Faso, le projet dénommé « Laafia weltaré » au profit de la région des Cascades pour une durée de 24 mois. Le lancement officiel a eu lieu, le jeudi 20 juillet 2023, à Ouagadougou. Selon le représentant pays d'Interpeace-Burkina, Cheick Fayçal Traoré, l'objectif global de ce projet est de renforcer la résilience psychosociale et économique des personnes affectées par les crises sécuritaire et humanitaire dans la région des Cascades dans une perspective de facilitation de la cohésion sociale.
A son avis, les bénéficiaires de cette initiative seront donc les ex-combattants des Forces de défense et de sécurité (FDS), les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), les dozos et leurs familles, les Personnes déplacées internes (PDI) et les communautés hôtes. Pour le représentant-pays de Interpeace-Burkina, la crise sécuritaire a des impacts intérieurs sur chacun à des échelles différentes et aux conséquences qui peuvent être très dommageables.
Il a aussi indiqué que des traumatismes mal soignés sont source de perpétuation de ce cycle de violences épisodiques. « Laafia weltaré va soutenir notre pays dans la restauration de la cohésion sociale et le vivre-ensemble entre les communautés », a-t-il déclaré. Cheik Fayçal Traoré a poursuivi qu'à travers ce projet, il s'agira de contribuer à consolider une paix durable au Burkina Faso. Il a salué l'ouverture et la qualité de la collaboration avec l'ambassade de Suède au Burkina Faso. Les premières autorités de cette institution ont apporté leur confiance, leur appui technique et leur financement à Interpeace, a fait savoir M. Traoré. Il a ajouté que le choix est porté sur la région des Cascades parce qu'elle enregistre une incursion des groupes armés, une recrudescence des tensions intra et intercommunautaires et une stigmatisation dans les zones affectées.
Plus de 27 000 PDI dans les Cascades
Le représentant du ministre de la Solidarité, de l'Action humanitaire, de la Réconciliation nationale, du Genre et de la Famille, chargé de mission, Siaka Laurent Ganou, s'est réjoui de l'initiative de ce projet émanant de la conjugaison des efforts de Interpeace et de l'ambassade de Suède au bénéfice des personnes affectées par la crise sécuritaire. « Ce projet témoigne de l'engagement des parties prenantes et leur adhésion à la politique du gouvernement pour la stabilisation et le développement. Il intervient à un moment où le gouvernement burkinabè s'est doté d'un plan d'action pour la stabilisation et le développement. Nous sommes tous conscients que de l'engagement de tous, communautés et structures étatiques, organisations de la société civile, dépend du succès de ce projet », a-t-il signifié.
M. Ganou a assuré que son département ne ménagera aucun effort pour faciliter et contribuer à la bonne exécution du projet. Selon l'ambassadeur du Suède au Burkina Faso, Maria Sargren, ce projet s'inscrit dans le cadre du soutien et de l'engagement de la Suède au pays des Hommes intègres. D'un montant de plus 585 millions F CFA, cet appui de 24 mois traduit la volonté du gouvernement suédois de soutenir le Burkina Faso, a relevé la diplomate suédoise.
Cela permettra, a-t-elle poursuivi, de renforcer la résilience sociale et économique des personnes vulnérables, dont les personnes affectées par les crises sécuritaire et humanitaire. « Nous fondons l'espoir que les recherches envisagées dans le cadre de ce projet nous permettent d'identifier et de prendre en charge tous les facteurs qui agissent sur la santé mentale des cibles du projet », a-t-elle espéré. Le représentant du gouverneur des Cascades, le conseiller technique, Mamadou Traoré, s'est réjoui de voir sa région associée à ce projet.
Il a traduit, au nom des communautés bénéficiaires de la région, sa gratitude pour le choix porté sur leur localité. « La région des Cascades accueille aujourd'hui 27 485 personnes déplacées internes. La cohabitation avec les communautés hôtes n'est pas également sans effets sur le bien-être psychosocial ou sur la qualité de la vie des populations. Nous saluons donc à juste titre ce projet qui viendra en complément des efforts déjà engagés», a-t-il précisé.