Constat de l'opposition ittihadie à la Chambre des représentants
Dans le cadre du débat autour de la thématique de la question féminine, le Groupe socialiste-Opposition ittihadie a interpellé le chef du gouvernement au sjujet du plan d'action préconisé par l'Exécutif relatif à ce dossier sociétal crucial.
Ainsi, la parlementaire ittihadie Hanane Fatrati a souligné dans son intervention au nom du Groupe d'opposition usfpéiste que « la question féminine fait partie des questions essentielles de la société et requiert un intérêt particulier, d'autant que l'on évoque la situation des femmes à l'occasion de tous les projets de développement compte tenu de la conviction collective quant à son rôle dans tous les processus de réalisation du développement et du progrès ». De ce fait, a-t-elle ajouté, «l'on ne peut ignorer l'existence des femmes et les considérer comme des êtres de seconde catégorie».
La députée, membre du Groupe socialiste-Opposition ittihadie à la Chambre des représentants, a rappelé, par ailleurs, que la femme, grâce à la large mobilisation des forces politiques et civiles à vocation progressiste et moderniste, est parvenue à l'obtention d'acquis pertinents dans tous les domaines politique, économique, juridique, social et culturel.
Elle a également, mis en exergue les accumulations positives engrangées, fruits de la Haute sollicitude Royale, Sa Majesté le Roi Mohammed VI ayant pris des initiatives prodigieuses et ambitieuses destinées à la consolidation de la participation des femmes à la vie politique et économique du pays.
Hanane Fatrati a mis en avant que le premier fait révélateur de cette évolution c'est celui de la teneur de l'article 19 de la Constitution qui dispose que « la femme et l'homme jouissent à pied d'égalité des droits et libertés civils, politiques, économiques, culturels et environnementaux contenus dans ce chapitre de la Constitution et dans ses autres dispositions, de même que dans les accords et conventions internationaux tels que ratifiés par le Maroc... ».
La députée ittihadie a relevé que les observateurs de la scène politique nationale constatent que les dix années consécutives à l'adoption de la dernière Constitution n'ont toutefois enregistré aucune mise en oeuvre positive et concrète des dispositions relatives à la situation de la femme, prenant en considération les mutations sociétales et les changements de la structure familiale. Bien au contraire, a-t-elle développé, diverses positions politiques et des projets de lois à caractère conservateur se sont employés à renier les acquis pour lesquels ont longtemps milité les forces partisanes et civiles progressistes et modernistes. Cela a révélé plusieurs dysfonctionnements ayant engendré l'exaspération des disparités entre les deux genres aux niveaux social et territorial (...)
« Nous avons estimé que la formation du gouvernement actuel, du fait de la nature de sa direction à vocation libérale moderniste, allait constituer l'occasion de rompre avec la conception conservatrice de la femme et activer les engagements inclus dans le programme gouvernemental en vue d'une intégration effective...
Mais, à mi-mandat gouvernemental, la réalité persiste et aucune initiative gouvernementale en matière de révision du système législatif relatif aux droits de la femme ne se profile, notamment l'ouverture du chantier de réforme du statut de la famille auquel a appelé Sa Majesté le Roi », a-t-elle fustigé en interpellant le chef du gouvernement au sujet de la stratégie préconisée en matière d'instauration de l'égalité des genres tout en favorisant la jouissance de la femme de l'intégralité de ses droits dans les domaines politique et économique.
Là-dessus, réagissant à la réponse du chef de l'Exécutif, les députées Khaddouj Slassi et Majida Chahid, membres du Groupe socialiste-Opposition ittihadie, ont clamé que « l'opposition ittihadie, en tant qu'opposition responsable et force suggestive, aspire à servir l'intérêt des femmes marocaines qui est partie intégrante de l'intérêt national ».
Elles ont, dans cette veine, noté que les études et rapports établis par diverses institutions nationales, bien qu'ils attestent d'un certain progrès quant à l'autonomisation économique et politique des femmes, reconnaissent ouvertement que ce qui a été réalisé en termes d'ambitions et au niveau des potentialités disponibles se révèle bien en deçà des attentes.
Et d'évoquer des données statistiques publiées par le Haut-Commissariat au plan relatives notamment au marché de l'emploi, au phénomène de la violence contre les femmes, entre autres, en déplorant une situation encore précaire et alarmante du volet de l'égalité des genres tant théorisé et attendu.