Jusqu'ici, les civils fuyants les violences au Burkina Faso étaient accueillis dans les communautés locales ou les centres religieux. Ils sont plus de 31 000 à avoir traversé la frontière, selon les derniers chiffres du HCR
Les deux centres auront chacun une capacité d'accueil de 7 500 personnes, selon le conseil national de Sécurité. Plutôt 5 000 personnes, selon le HCR.
Le premier est inauguré ce samedi à Ouangolodougou, au nord de Ferkessédougou, à une quinzaine de kilomètre de la frontière burkinabè. Au total, 1 100 abris de 26 m2 - composés d'un salon et d'une chambre - ont été construits pour accueillir des familles ou des groupes de 6 à 7 personnes.
Les Burkinabés accueillis au sein de ce centre pourront bénéficier des infrastructures de la municipalité comme les écoles ou le dispensaire.
« Une première en Afrique »
Le second centre, d'une capacité légèrement supérieure, sera inauguré lundi à Bouna, à plus de 300 km du premier, à la pointe est du couloir frontalier. Ces structures sont protégées par des clôtures barbelées. Des agents de sécurité veilleront à la sécurité des sites.
Ces deux centres sont financés à 90% par la Côte d'Ivoire, une démarche saluée par le HCR, qui évoque « une première en Afrique ». En maitrisant le financement, le pays hôte pourra également garder le contrôle sur ces centres d'accueil, perçus comme un possible facteur de déstabilisation à plus long terme.
Ces familles fuyant les violences djihadistes - mais également celles de l'armée burkinabé et de ses supplétifs civils : les volontaires pour la défense de la patrie (VDP) - n'ont pas légalement le statut de réfugiés. Ils restent à ce jour des demandeurs d'asile.