Madagascar: Nosy Be - Vingt-sept refoulés de Mayotte débarquent

Deux enfants, vingt-quatre majeurs et une femme enceinte ont été chassés de Mayotte et ont atterri avec le vol d'Ewa, à Nosy Be, avant-hier. Ils vivaient là-bas sans papiers en règle.

«Pas de trêve pour la lutte contre l'immigration clandestine à Mayotte ! Grâce à l'action coordonnée des services de l'État, un vol a été spécialement affrété pour éloigner vingt-sept Malgaches en situation irrégulière, vers leur pays d'origine, sous escorte de policiers du CRA et de la PAF ».

C'est ce qu'a publié le préfet de Mayotte sur sa page Facebook, hier. En effet, ces vingt-sept compatriotes sont déjà arrivés à l'aéroport de Fascène, à Nosy Be, jeudi. Ils sont deux mineurs, une femme enceinte et vingt-quatre autres adultes. Ils viennent de Nosy Be, d'Antsiranana, de Mahajanga, de Sambava et d'Ambanja. La façon dont ils avaient pu quitter Madagascar et s'installer à Mayotte reste inexpliquée.

Certains d'entre eux y habitaient depuis au moins dix ans et ont un récépissé en attendant la validation de leurs papiers. Malheureusement, ils ont toujours été considérés comme des clandestins et interpellés, selon leurs témoignages à la police. « Nous ne sommes pas entrés dans leur vie privée, mais ils étaient partis là-bas pour trouver une vie meilleure.

Ils avaient vendu tous leurs biens pour payer les frais de voyage. Il y en a qui se prostituent une fois arrivées », raconte la police qui a dressé et clôturé leurs procès-verbaux, hier. « Ce que nous avons fait n'est vraiment pas une enquête comme les autres. D'après les consignes du procureur, ils seront relaxés après être entendus. Leur dossier sera tout simplement transmis au parquet », ajoute-t-elle.

Consignes

Les autorités de Nosy Be se sont occupées de cette vingtaine de Malgaches refoulés jusqu'à ce qu'ils rentrent dans leurs villages respectifs. Depuis quelques mois, l'opération contre l'immigration clandestine bat son plein à Mayotte, surtout dans ses bidonvilles, destination très prisée des Malgaches qui fuient la pauvreté à leurs risques et périls. Rien qu'en mars, trente-deux personnes sont décédées dans un naufrage en voulant s'y rendre.

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