À Touba, les ouvrages de stockage et de drainage augmentent. Désormais, les eaux usées seront évacuées par deux systèmes : Keur-Niang-Pofdy-Darou Rahman et Nguélémou-Keur Kabb. Un bassin de rétention de 280.000 m3 a été aménagé par l'Onas. À Keur-Niang, la capacité de refoulement est portée à 5000m3/h. Plusieurs points bas (Nguélémou, Nguiranène, Darou) seront drainés par des canalisations de 2 mètres de hauteur et 3 m de largeur.
TOUBA - À Tally Boubess, des réseaux de canalisation de deux mètres de hauteur et de trois mètres de largeur sortent de terre. Non loin, à Nguiranène, d'autres ouvrages sont en cours de réalisation. Ces nouvelles conduites, construites sur une longueur de 2,2 km, sur un total de 2,3 km, auront des effets directs sur le cadre de vie de milliers d'habitants. « Le premier point, c'est le canal qui part de Nguiranène pour rallier Nguélémou.
Il est réalisé à 90 %. Il ne reste que 10 m à finaliser. Les indemnisations sont en cours. Après la libération des emprises, il sera possible de drainer les eaux pluviales », a indiqué Mamadou Mamour Diallo. Le Directeur général de l'Onas a effectué, mercredi dernier, une visite dans ces chantiers. Dans les quartiers traversés par ces ouvrages, les victimes d'inondations espèrent vivre un hivernage avec moins de problèmes.
À Touba, les inondations sont aussi liées à la remontée de la nappe. C'est pourquoi, le Directeur général de l'Onas et le maire ont lancé des travaux de construction de deux forages à la résidence Khadimou Rassoul et chez Serigne Abdoul Ahad Mbacké. « Le projet a réalisé 20 forages pour rabattre la nappe », a souligné Mamadou Mamour Diallo. À PK9, l'ouvrage d'équilibre est en cours de construction. Sa vocation, c'est la régulation.
En cas de débordement ou d'affaissement des murs des bassins de Pofdy ou de Darou Rahmane, l'ouvrage prend le relais. Les eaux du bassin de Keur Niang pourront être refoulées vers le bassin de Nguélémou avant, d'être déversées à Keur Kabb. À Nguélémou, deux pompes de 1500 m3/h et un groupe électrogène de 500 Kva sont mis en place. Touba est désormais dotée de deux systèmes de pompage. Celui de Keur Niang-Darou Rahman-Pofdy et celui de Nguélémou-Keur Kabb.
45 milliards de FCfa déjà investis
À Keur Niang, le Directeur général de l'Onas a constaté la mise en oeuvre des mesures conservatoires. Le système de pompage a été renforcé. La capacité est de 5000 m3/h contre 2 800 m3/h l'année dernière. La mise en oeuvre de ces mesures conservatoires a remis à niveau l'ouvrage stratégique de gestion des eaux pluviales dont le mur de protection. Keur Niang refoule vers les bassins de rétention de Darou Rahman et Pofdy.
Selon le maire, Abdou Lahad Ka, ces travaux en cours prouvent, si besoin en est, que les autorités veulent que le Magal se déroule avec des impacts réduits. À la mairie, le dispositif de pompage de 1500 m3/h mettra hors eau l'artère principale. « L'Onas a mis un dispositif de pompage de 1500 m 3/ h et des flexibles.
Nous sommes satisfaits. Nous allons travailler en synergie, avec la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, pour évacuer les eaux », a souligné le Directeur général de l'Onas. D'après lui, 45 milliards de FCfa ont été investis dans la ville sainte, par l'État du Sénégal, pour régler les problèmes d'inondation.
SERIGNE BASSIROU ABDOU KHADRE, PORTE-PAROLE DU KHALIFE GÉNÉRAL
« Le Président Macky Sall a beaucoup fait à Touba en matière d'assainissement »
Le porte-parole du Khalife général des Mourides, Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké, a reçu le Directeur général de l'Onas lors de sa tournée, le mercredi 19 juillet 2023, dans la cité religieuse de Touba. Le guide religieux a salué les efforts de l'État pour améliorer le cadre de vie des populations à Touba. Il a remis sur la table la récurrente problématique de la remontée de la nappe. « Le Président de la République a construit beaucoup d'ouvrages d'assainissement à Touba.
Tout ne peut pas se régler en un trait. Mais, nous devons reconnaître qu'il y a des améliorations », a soutenu le porte-parole de Serigne Mountakha Bassirou Mbacké. Toutefois, il a formulé le souhait de voir davantage de mesures pour faire rabattre la nappe. « Nous recevons souvent des populations confrontées à la remontée de la nappe. Il y a certes des améliorations, mais il y a lieu de poursuivre les efforts », a formulé le guide religieux.