Le président de l'Assemblée de la République du Congo s'est rendu à Verquin, dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France, le vendredi 21 juillet
Si la venue d'une personnalité politique à Verquin, celle ici du président de l'Assemblée nationale de la République du Congo, Isidore Mvouba, représente une grande première, c'est, pour le maire Thierry Tassez, l'expression d'une proximité et de la singularité des liens qui unissent les Français et les Congolais par le fait du fruit de l'histoire pour laquelle sa ville a déjà mené une action en faveur de la poursuite du combat mémoriel de réhabilitation de l'héroïsme africain pour la liberté.
Dans son discours de circonstance, Thierry Tassez a rappelé combien, dans sa ville, où pourtant il n'y a eu aucune implication directe avec la Guerre mondiale, la municipalité continue, inlassablement, à construire des ponts, des voies de communication, des ouvertures sur le monde, tant au niveau mémoriel que culturel. Cette construction se fait en ce qui concerne le Congo, avec la diaspora et l'expertise des organismes tels que l'Institut de Formation aux métiers de la ville, présidé par Brice Arsène Mankou et l'Association Les Amis d' Anatole Collinet Makosso, présidée par Ursula Makosso.
Invité à prendre la parole, Isidore Mvouba, distingué au préalable par le maire de la ville, et récipiendaire de la médaille de l'Ordre national du mérite, s'est dit extrêmement touché, ému de vivre cette célébration de l'amitié Congo-France à travers une séquence de l'histoire commune des deux pays.
Au moment où les deux assemblées nationales, congolaise et française, par l'entremise des deux groupes d'amitié vont s'atteler dès la rentrée à l'examen des propositions de loi sur la reconnaissance de Brazzaville, capitale de la France, Isidore Mvouba a confié avoir effectué ce déplacement à Verquin pour des raisons diplomatiques importantes, car, tenant à cette reconnaissance pour intensifier la diplomatie parlementaire entre les deux pays.
Le premier responsable de l'hémicycle congolais, dans le cadre de la diplomatie parlementaire, a été réceptif au souhait de voir la stèle érigée à Verquin en mémoire des soldats africains devenir la matrice de nombreuses autres stèles partout dans le monde en général. Mais, surtout, de concrétiser l'idée majeure de construire la stèle jumelle à Brazzaville.
C'est d'ailleurs par un moment de recueillement devant la stèle en mémoire de Brazzaville, capitale de la France libre et par un dépôt de gerbes de fleurs que la délégation parlementaire composée entre autres de Férreol Ngassakys, député de Poto-Poto, président du Groupe d'amitié Congo France, Paul Tchignoumba, député de Pointe-Noire, vice-président du Groupe Congo Italie, que s'est achevé son séjour à Verquin.
De cette stèle, pour Isidore Mvouba, c'est ce bout de terre qui appartient au Congo qui symbolise désormais l'amitié franco- congolaise. « Je me devais d'être ici pour soutenir ce devoir de mémoire, car, paraphrasant le général de Gaulle à propos de Brazzaville, "Brazzaville fut le refuge de notre honneur et de notre indépendance" ». Ce qui a permis à Thierry Tassez d'affirmer : « Nous sommes prêts avec l'ensemble de nos partenaires pour revenir à Brazzaville, et aider à la construction à Brazzaville de ce mémorial et de cette stèle jumelle pour honorer la mémoire de ces soldats congolais morts pour la France ».
