Sénégal: Fin à Ankara d'un atelier de formation sur le journalisme en période de catastrophe

Ankara, 22 juil (APS) - La session de formation sur le journalisme en période de catastrophe ouverte lundi à Ankara, la capitale turque, à l'intention d'une quinzaine de journalistes venus d'Afrique, d'Asie et de l'Europe de l'Est, a pris fin vendredi avec une cérémonie de remise d'attestations.

La cérémonie de clôture a eu lieu au siège de l'Agence turque de coopération et de coordination (TIKA), qui a co-organisé cet atelier avec l'Agence Anadolu.

En plus des quinze journalistes, rejoints par une 16-ème venue du Liban, des correspondants régionaux et journalistes de l'Agence Anadolu basés à Ankara, des agents d'encadrement des deux structures étaient aussi présents à la cérémonie de remise des attestations de fin de formation.

Les participants ont remercié les deux agences turques pour cette opportunité qui leur a été offerte de prendre part à cette expérience enrichissante à plus d'un titre, tant au plan professionnel, social que culturel.

Pour Sylejman Sylejmani, journaliste kosovar, qui a six ans d'expérience dans le métier, cet atelier a été une occasion d'en savoir plus sur l'attitude à adopter en cas de catastrophe.

»Cette formation m'a permis de connaître des gens que je n'aurais jamais pensé pouvoir rencontrer, comme les journalistes venant de la Somalie et du Sénégal »', a-t-il dit, relevant qu'au-delà des apparences, il s'est rendu compte des similarités qu'il partage avec ses confrères venant d'autres pays.

Pour la journaliste sud-africaine Jayed Leigh Paulse, les organisateurs de cette session ont mis en application le principe africain de l' « Ubuntu », à savoir « mettre l'humanité ensemble ».

Ugur Tanyeli, le chef du département des relations extérieures et du partenariat de la TIKA, a expliqué que ce genre de formation fait partie du »package » offert par la diplomatie turque à travers ses 43 représentations diplomatiques en Afrique, mais aussi en Amérique latine, en Asie.

D'autres interventions sont faites dans le domaine de l'éducation, de la santé, de l'agriculture, entre autres, a-t-il dit.

Il a invité les journalistes qui ont participé à la formation à garder ce réseau de relations qui pourrait leur être utile ultérieurement au plan professionnel.

Tanyeli a relevé qu'au-delà des formations périodiques offertes aux journalistes, les bureaux de la TIKA apportent un soutien matériel aux médias qui en expriment le besoin. Il n'a pas exclu d'autres retrouvailles avec le groupe dans le cadre d'ateliers portant sur d'autres thèmes.

»Cette session est une occasion pour la Turquie de partager son expérience avec le reste du monde », au lendemain du tremblement de terre qui a frappé le 6 février dernier notamment la partie sud-est du pays, avait dit Ugur Tanyeli, chef du département des relations extérieures de la TIKA, lors de la cérémonie d'ouverture.

Après la tenue d'un forum sur le journalisme en période de catastrophe, lundi, suivi d'une session sur la désinformation et l'éthique en journalisme en période de catastrophe, la deuxième journée a été dédiée à la préparation du reportage en zone de catastrophe et à la sécurité du reporter sur le terrain.

Parmi les modules au menu de cet atelier, le photojournalisme et la puissance de l'image en zone de catastrophe, tout comme l'éthique journalistique, la désinformation et l'accès à l'information fiable en zone de calamité.

Les techniques du direct, la gestion de crise, tout comme l'écriture journalistique et la terminologie en cas de cataclysme, ou la gestion des médias et les principes de la diffusion ont aussi été abordées.

S'y sont ajoutés des communications sur le traumatisme et la gestion du stress chez le journaliste, en plus de volets théorique et pratique. Les participants à cet atelier ont visité dans la matinée le ministère des Affaires étrangères et la Maison de la culture africaine à Ankara.

Les membres du groupe visiteront samedi, le mausolée du fondateur de la Turquie moderne Mustafa Kemal Atatürk, et le lac Eymir, avant de se séparer.

En plus des journalistes turcs, dont un correspondant de l'Agence Anadolu à Izmir, vers la frontière avec le Liban, des journalistes venus de l'Afrique du Sud, de l'Algérie, de la Gambie, de la Namibie, du Sénégal, de la Somalie, du Kazakhstan, du Kirghistan, du Bengladesh, de la Bosnie, de la Croatie, du Montenegro, du Pakistan, du Kosovo ont pris part à la session.

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