Au Burkina Faso, manifestation de plusieurs jeunes dans la nuit du vendredi au samedi, à la périphérie sud de Ouagadougou. Ils protestent contre ce qu'ils considèrent comme l'enlèvement d'Issouf Nikiema, cadre du parti UPC et ancien député-maire de la commune de Komsilga, située à une vingtaine de kilomètres de la capitale.
Selon des témoins, l'ex-élu et son chauffeur ont été enlevés dans l'après-midi du vendredi par des hommes en cagoule alors qu'il se rendait à la prière du vendredi. À l'annonce de la disparition d'Issouf Nikiema, de nombreux manifestants ont dressé des barricades sur la route nationale 6 et bloqué la circulation toute la nuit avant de les lever au petit matin. L'UPC, le parti de Zéphirin Diabré, affirme ignorer les raisons de cet « acte crapuleux » exige la libération du leader de la jeunesse de la région du Centre et appelle les autorités burkinabè à agir rapidement. Nous sommes sortis pour interpeller les autorités.
01:03 Sia Sekou Modeste, secrétaire général de l'association des jeunes pour le développement de Komsilga
Série d'enlèvements
Cette nouvelle disparition vient allonger la liste des kidnappings dans le pays. Salif Yameogo et Abdoul Fatao Zeba, deux militants habitués à commenter la situation sécuritaire du pays, ont été enlevés dans les mêmes conditions, également dans la capitale. Leurs familles sont toujours sans nouvelles.
À Bobo-Dioulasso, c'est un imam qui a été enlevé à son domicile, il y a plusieurs semaines, n'a toujours pas été retrouvé. Les autorités n'ont pas officiellement communiqué sur tous ces cas de disparition forcée.