Afrique Centrale: SADC - Réunion annuelle des Ministres de la Justice des pays membres à Kinshasa

Le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde a officiellement lancé, le 20 juillet, au Fleuve Congo Hôtel à Kinshasa les travaux de la réunion annuelle du comité des ministres de la Justice de la Communauté de développement de l'Afrique australe (Sadc).

Ouvrant les travaux devant les ministres de la Justice des pays membres de la Sadc, certains en présentiel et d'autres en vidéoconférence et plusieurs autres délégations, le chef du gouvernement congolais a, de prime abord, remercié les organisateurs des présentes assises, particulièrement l'ambassadeur Joseph Nourrice, secrétaire exécutif adjoint de la Sadc chargé des Affaires institutionnelles, et tout son staff, pour s'être déplacé personnellement à Kinshasa.

Les réunions annuelles des ministres de la Justice de la Sadc ont été instituées en vue de servir de cadre d'échanges autour des problèmes juridiques et judiciaires communs ainsi que de veiller à la mise en oeuvre des normes communautaires. «D'après le programme qui m'a été communiqué, j'ai noté qu'au cours des présentes assises, vous allez vous atteler, d'une part, sur les progrès accomplis dans l'application des décisions prises lors de la précédente réunion du comité, ténue à Lilongwe au Malawi au mois de juillet de l'année passée et, d'autre part, sur l'élaboration des projets d'instruments juridiques.

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Aussi, il m'a été rapporté que vos travaux vont également porter sur la mise en place d'autres instances de règlement de différends entre les États membres de la Sadc. La résolution pacifique des différends, comme on le sait, est un pilier fondamental de la stabilité et de l'unité régionale. En renforçant nos mécanismes de règlement de différends, nous consolidons notre engagement en faveur de la paix, de la sécurité et de la coopération entre nos États », a déclaré le chef du gouvernement congolais.

Il a par ailleurs fustigé l'agression rwandaise sous couvert des terroristes du M23 dans l'est du pays. « Il est d'autant plus regrettable de constater que notre pays, notamment sa partie orientale, souffre des conséquences des actes belliqueux d'un voisin bien identifié, le Rwanda, pour ne pas le citer, qui, malgré les bonnes intentions affichées par Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, président de la République, chef de l'État, n'a pas hésité à nous agresser directement et sous couvert de ses supplétifs du M23.

Cette guerre injuste a causé d'innombrables atrocités : massacres des civils, viols des femmes et des filles, pillages systématiques de nos minerais, destruction des champs, des récoltes et des déplacements massifs de nos populations et j'en passe. Le gouvernement de mon pays reste très marqué par l'appui dont il a toujours bénéficié de la Sadc, comme c'est le cas présentement », a souligné Sama Lukonde.

Ces travaux, a souhaité le Premier ministre, puissent être l'occasion de réfléchir une fois de plus et à fond sur la mise en oeuvre et la concrétisation de l'intégration dans le secteur de la justice. Pour lui, les conclusions desdits travaux seront utiles à la conférence des chefs d'État et de gouvernement de la Sadc, qui, à son niveau, validera les différentes résolutions des assises. Il a enfin exhorté les participants à plus de dynamisme et d'inventivité, et ce, pour le rayonnement de la Sadc.

Le projet de protocole sur l'emploi et le travail a été élaboré en 2014, a relevé la ministre d'État chargée de la Justice, Rose Mutombo, peu avant l'allocution du chef du gouvernement. Mais, a-t-elle continué, a été retiré lors de la tenue du sommet de 2020 en raison de quelques questions juridiques, économiques et sociales préoccupantes ayant improbable son approbation. « Il nous incombe donc de veiller à ce que les projets que nous allons examiner aujourd'hui prennent en compte les pertinentes préoccupations exprimées en son temps par les États membres », a fait savoir la ministre de la Justice.

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