Avec une musique aux influences multiples et très fortement marquée par le jazz, le compositeur et guitariste tchadien Willy Sahel est l'une des révélations du festival des cultures africaines, Africajarc, qui se déroule actuellement à Cajarc, dans le sud-ouest de la France.
Avec une mère chanteuse de Gospel et un père amateur de guitare, Willy Sahel, né il y a 32 ans, pouvait difficilement échapper au destin : « Le bain familial, à la base, a été d'une grande influence. Vu que dans la cour, c'était toujours des chants pour bercer les enfants, des chants pour diverses circonstances, les réjouissances ou les moments de tristesse. Du coup, on grandit avec cette influence. »
Willy Sahel flirte avec plusieurs univers musicaux : la soul, le jazz et l'afrocubain avec aisance et une facilité déconcertante : « Je pense que mon approche est assez acoustique à la base. Chant, guitare acoustique, percussions. Lorsque j'essaie de composer, c'est souvent avec une guitare à la main. La mélodie vient et on cherche en même temps les accords. »
Actuellement, le musicien tchadien revendique une inclination pour la musique brésilienne : « J'ai par exemple collaboré avec des musiciens du Brésil, avec lesquels on a enregistré en 2016. Et ils ont une approche harmonique assez différente parce qu'il y a l'influence afrobrésilienne de l'Afrique de l'Ouest, de la descendance portugaise, et je pense que le jazz donne ces petites fenêtres ouvertes musicalement. »