Des milliers de scientifiques et militants se réunissent pour faire le point sur la recherche contre le VIH/Sida à Brisbane, en Australie. L'épidémie n'est toujours pas en voie d'être éradiquée avec 1,3 million de nouvelles contaminations l'an dernier et 630 000 décès, selon le dernier rapport de l'Onusida. Mais quelques avancées seront présentées durant ce congrès.
L'information a déjà fait les gros titres : le « patient de Genève », la sixième personne au monde guérie du Sida est en rémission près de deux ans après avoir reçu une greffe de cellule souche et sans avoir depuis reçu le moindre traitement. Cette longue rémission est donc encourageante mais un seul virion - une particule virale infectieuse, NDLR - peut entraîner un rebond du virus.
Les traitements, il en sera question également avec les bons résultats d'une étude menée sur les souris à qui l'on a donné un médicament utilisé contre le cancer. C'est un travail préliminaire, mais prometteur. Ses initiateurs y voient une piste vers un premier traitement curatif du VIH.
La PrEP en injection
À Brisbane, il sera aussi question de prévention et notamment de la PrEP (pour prophylaxie préexposition), un outil essentiel dans les pays les plus touchés par le VIH, notamment en Afrique australe. Ces médicaments à prendre pour ne pas être infecté sont désormais accessibles en injection, avec une efficacité longue. Et selon une étude présentée lors du congrès, cela change la donne puisque la précédente version - des comprimés à prendre tous les jours - était peu suivie car elle était considérée comme trop lourde au quotidien.
Se pose encore cependant le problème de sa faible disponibilité en Afrique. Comme souvent, c'est une affaire de financement. Les scientifiques réunis à Brisbane espèrent bien que leurs résultats plaideront pour obtenir des progrès également sur ce front de la lutte contre le VIH/Sida.