Le conseil national organisé ce samedi 22 juillet à Porto-Novo l'a décidé et validé. Près de 300 délégués sont venus et la tonalité des discours et des résolutions n'a pas changé contre le gouvernement. Les propos qui ont été tenus sont bien ceux d'un parti d'opposition, à savoir des critiques contre Patrice Talon et des revendications.
Le conseil national a décidé de réunir son congrès les 14 et 15 octobre prochains à Parakou, dans le nord du pays. « Nous avons en point de mire (la présidentielle) 2026 et donc c'est le peuple qui donnera le pouvoir. Il faut trouver le mécanisme qu'il faut pour se souder au peuple de façon à ce qu'il nous porte et qu'il puisse veiller à ce que son vote ne soit pas volé », explique Eugène Azatassou, un des vice-présidents du parti.
L'élection présidentielle aura lieu en 2026 et ce n'est plus très loin, comme le rappelle une banderole derrière le podium. Une autre recommande de maintenir la flamme allumée et proclame que « la liberté mérite tous les sacrifices » Lors de ce rendez-vous, les revendications sur la libération des « détenus politiques », dont Reckiat Madougou, et le retour des exilés sont revenus dans les messages et résolutions.
En ouvrant les assises, Boni Yayi a dit que ce qui caractérise son parti, c'est le dialogue. « C'est notre ADN. Il est reconnu », a poursuivi fièrement le président d'honneur. Pour lui, c'est d'ailleurs la voie à privilégier : « Engager un véritable dialogue avec tout le monde pour que le Bénin gagne dans tous les compartiments. »
D'autres partis politiques étaient présents comme le FCBE, dont la venue a retenu l'attention car c'est de sa scission qu'est né le mouvement des Démocrates. Et c'est peu dire que depuis cet épisode, entre les FCBE et Démocrates, il y a de la méfiance et de la distance.