En Côte d'Ivoire, et plus particulièrement à Abidjan, les autorités sanitaires ont déclaré la survenue d'une épidémie de dengue. Deux personnes ont succombé à cette maladie transmise par les moustiques. Au moins 92 cas ont été recensés, principalement dans les communes de Cocody et de Bingerville. C'est la sixième fois que le pays est victime de cette épidémie depuis 2009.
Les fortes pluies qui se sont abattues sur le pays pendant tout le mois de juillet ont favorisé la formation des gites larvaires, lieux de reproduction des moustiques tigres, vecteur de la maladie : boites vides, pneus usés, pots de fleur ou retenues d'eau des feuilles de bananier.
Pour éviter la propagation de la maladie, les autorités sanitaires conseillent d'assécher les eaux stagnantes ou d'éviter de garder non-couverts les récipients contenant de l'eau. Le ministère de la Santé a également lancé une campagne de démoustication par drone. Les engins volants répandent de l'insecticide dans les zones jugées difficilement accessibles.
L'épidémie de dengue met à rude épreuve le système de santé. La maladie présente des symptômes proches de ceux du paludisme : fièvre, maux de tête, fatigue intense, douleurs musculaires, manque d'appétit. Mais deux analyses de sang bien distinctes sont nécessaires pour déterminer de quelle maladie est atteint le patient.
Si la personne atteinte de paludisme peut être placée sous traitement, il n'existe aucun traitement spécifique pour la dengue. La personne touchée peut développer une forme grave de la maladie, surtout si elle est atteinte de la dengue de type 3.
Une personne qui contracte une deuxième fois le virus de la dengue présente un risque significativement accru de développer une forme grave.