En Centrafrique, le référendum sur la nouvelle Constitution aura lieu dans une semaine. La compagne se poursuit de manière animée avec les mouvements qui soutiennent le pouvoir à Bangui et à l'intérieur du pays. Les opposants, eux, appellent à l'abstention et au boycott de ce projet qu'ils qualifient d'illégitime.

Un rythme festif et coloré par des instruments traditionnels. Ces derniers mois, il est rare de l'entendre à Bangui, ville moderne. Mais avec la campagne référendaire en cours, les danseurs traditionnels se font voir et entendre dans tous les coins de la capitale.

Sur la place de l'Unité, l'équipe de campagne du mouvement Coeurs Unis sensibilise le public sur le projet de la nouvelle Constitution. Trésor Adoum est l'un d'eux, il a été séduit par les dispositions pour les jeunes. « Il y a l'article 67 qui parle de la jeunesse... L'article 89 aussi... Aujourd'hui, un jeune Centrafricain peut être député ou président, cela n'existait pas avant. Voilà les deux principales raisons qui me pousseront à aller voter pour le "oui" ».

Dans cette campagne, le mouvement démocratique pour le renouveau centrafricain et l'union nationale démocratique pour le progrès, qui avaient initialement appelés leurs partisans à voter le "non", demandent finalement de s'abstenir. Le bloc républicain pour la défense de la Constitution, de son côté, maintien le mot d'ordre de boycott.

« À l'article 65 de ce projet, le président se voit assigner plusieurs pouvoirs au détriment d'autres institutions, donc c'est inadmissible pour nous, militants et membres du BRDC », explique Nguemalé, un militant. La campagne prendra fin ce vendredi et le scrutin se tiendra ce dimanche 30 juillet.