Le Président de la République a été saisi par plusieurs rapports qui renseignent une dérive sécuritaire dans certaines institutions humanitaires opérant en RDC. Face à cette situation, il a demandé que soit effectué un contrôle sur les organisations non gouvernementales exerçant sur le territoire national, en vue d'en attester la conformité de l'ensemble de leurs activités aux lois et aux règlements en vigueur du pays.
C'est ce qu'indique le compte rendu du Conseil des ministres du vendredi 21 juillet, lu par le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
«Ces contrôles devraient porter notamment sur la cohérence entre les rapports annuels relatifs aux cinq derniers exercices d'activité desdites ONG dans notre pays, accompagnés d'une synthèse soulignant l'évolution et les différences des performances d'une année à l'autre, ainsi que les localisations exactes de leurs activités sur chacune de périodes sous examen», a précisé Patrick Muyaya.
Selon lui, «Il est inadmissible qu'il existe des connexions anormales soit dans les sources de financement, soit dans la supervision de certaines ONG par du personnel expatrié, ayant un passé militaire ou paramilitaire qui donnent matière à suspicion légitime quant aux risques réels que certaines ONG, sous couvert d'activités humanitaires, s'adonnent ou contribuent à des actions de subversion sur le territoire national».
Les ministres de l'Intérieur, des Affaires étrangères, de la Justice et garde des sceaux et du Plan vont travailler en commission interministérielle afin de produire un rapport global sur la question.