Burkina Faso: Un ex-ministre des Affaires étrangères accuse le pouvoir de «violation des droits de l'homme»

Ablassé Ouédraogo, ex-ministre des Affaires étrangères du Burkina et président du parti Le Faso Autrement, s'en prend aux autorités burkinabè dans une tribune. Il accuse le pouvoir de « violation des droits de l'homme, répression des libertés individuelles et collectives, suspension des activités des partis politiques et enlèvements et rapts de citoyens ».

Au Burkina Faso, Ablassé Ouédraogo lance un cri d'alarme. L'ex-ministre des Affaires étrangères et président du parti Le Faso Autrement signe une tribune à charge contre la junte du capitaine Ibrahim Traoré et les autorités de transition.

Ablassé Ouédraogo dénonce les cas de « citoyens menacés, muselés et enrôlés de force au sein des VDP (Volontaires pour la défense de la patrie) » pour leur liberté d'expression. L'ancien candidat à la présidentielle de 2015 s'inquiète particulièrement de la multiplication des disparitions dans la capitale Ouagadougou, notamment celle d'un ancien député-maire la semaine dernière.

« Tout le monde est muet, tout le monde a peur »

« Il y a comme un double langage, débute-t-il au micro de Sidy Yansané. D'un côté, on dit qu'il y a des résultats tangibles sur le terrain sécuritaire et au même moment, quand on parle d'organisation des élections, les tenants du pouvoir et leurs ouailles se fâchent. »

Il lance : « Ce qui est le plus grave, c'est la violation des droits de l'homme, la répression des libertés individuelles et collectives, la suspension des activités des partis politiques et les enlèvements et les rapts de citoyens comme l'enlèvement vendredi du député [Issouf Nikièma, Ndlr] UPC du parti de Zéphirin Diabré et maire de la commune rurale de Komsilga. Il allait à la prière et jusqu'à aujourd'hui, on ne sait pas où il est passé. Les associations de défense des droits humains, les autorités religieuses et coutumières, tout le monde est muet. C'est vrai que tout le monde a peur. »

Ablassé Ouédraogo affirme : « Si tout le monde baisse les bras, nous allons sombrer tous ensemble. Ce serait dommage pour un pays comme le Burkina Faso. Il n'y a pas de titre foncier du Burkina Faso qui appartient à un individu. Le Burkina Faso est un bien commun et nous devons le défendre ensemble. »

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