Au terme d'un atelier d'évaluation du règlement sanitaire international (Rsi) de cinq jours, des experts internationaux ont jugé le système de santé du Sénégal résilient. Pour plus d'efficacité, le Ministre de la Santé et de l'action sociale compte mettre en oeuvre les suggestions de ces spécialistes.
Le système de santé du Sénégal est résilient et présente beaucoup d'atouts. Telle est la conviction du Pr Baidy Lô, chef d'équipe des experts internationaux, chargé de l'évaluation du Règlement sanitaire international (Rsi) du Sénégal qui présentait, hier, l'évaluation conjointe sur le Rsi. Cette présentation est faite au terme de cinq jours de conclave. Le Pr Lô a souligné, au cours de cette rencontre, que les textes législatifs et règlements existants ne prennent pas entièrement en compte les préoccupations du Rsi 2005. « Ils doivent être révisés aux fins d'une meilleure adaptation dudit règlement », préconise l'expert en santé.
Il demande aussi le renforcement de l'autorité du point focal national Rsi, pour le partage d'informations et la communication avec d'autres secteurs. En effet, le Plan d'action national sur la sécurité sanitaire (Panss), élaboré à l'issue de l'évaluation de 2016, avait, entre autres, recommandé d'améliorer les capacités de l'instance de coordination dénommée Point focal national du Rsi (Pfn-Rsi), pilotée par la Direction générale de la santé publique (Dgsp).
Ce renforcement devait comporter, notamment, l'implication effective de tous les intervenants de la sécurité sanitaire nationale dans le processus d'évaluation et de notification diligente de toute menace sur la santé publique à l'Organisation mondiale de la santé. « Mon département avait répondu à ces recommandations en mettant en place, par arrêté ministériel du 05 mars 2018, un Pfn-Rsi multidisciplinaire et multisectoriel coordonné par la Direction générale de la Santé publique. En tant qu'interface entre le Sénégal et l'Oms, il reste nécessaire de continuer à doter ce Pfn-Rsi de capacités organisationnelles et d'outils techniques adéquats pour qu'il puisse s'acquitter efficacement de ses tâches, conformément aux exigences du RSI (2005) », a déclaré Marie Khemess Ngom Ndiaye, Ministre de la Santé et de l'action sociale.
Elle présidait, hier, vendredi 21 juillet, la cérémonie de clôture de l'atelier d'évaluation du règlement sanitaire international (Rsi). D'après la Ministre de la Santé, le Sénégal tient, à la lumière des résultats et des recommandations de cette évaluation conjointe, l'opportunité de renforcer concrètement les capacités de son système de santé pour « mieux prévenir, détecter, se préparer et riposter efficacement contre toute menace de santé publique, qu'elle soit naturelle, accidentelle ou provoquée ; biologique ou industrielle, afin de la circonscrire et l'éradiquer, et, chemin faisant, éviter sa propagation internationale».