Sénégal: Podor - Un universitaire plaide pour l'investissement dans le secteur éducatif

Podor — Le professeur des Universités à la retraite Moussa Daff a exhorté les parents et les autorités municipales de Podor à »davantage investir dans l'éducation et la formation des enfants » pour contribuer au développement économique et social de la commune et du Sénégal.

Il intervenait, samedi, à l'occasion de la remise des prix aux meilleurs élèves de la première édition du "Concours général communal" initié par le maire Mamadou Racine Sy. Le Professeur de français était l'invité d'honneur en sa qualité d'enseignant et président de l'Association pour le développement de Podor (ADEPO).

"L'école est la voie idéale pour le développement. C'est un lieu pour l'égalité (des chances) et l'équité" pour l'ascension sociale, a affirmé Moussa Daff, ajoutant que »l'on peut être né de parents analphabètes et arriver à des niveaux insoupçonnés » grâce aux études.

Il a donné en exemple son cursus d'ancien instituteur sorti de l'Ecole normale régionale de Saint Louis avant d'entrer à l'Ecole normale supérieure jusqu'à l'obtention d'un doctorat 3e cycle pour devenir professeur titulaire des Universités.

Dans la foulée, il a encouragé la commune et l'inspection de l'Education et de la formation à poursuivre ce partenariat au bénéfice de la communauté, car »'qui investit dans la jeunesse, investit dans le développement », a t-il dit.

»Pendant les semis, les graines portées sur la tête par un enfant, après les récoltes seront transportées par un animal ou par une charrette pour nourrir la famille », a encore enseigné le Pr Daff qui à invité parents, enseignants, autorités administratives et élus territoriaux à »plus de générosité et de clairvoyance pour encadrer les enfants avec le plus grand soin ».

Cependant, "ne suivons pas aveuglement les grandes réformes internationales », a prévenu l'enseignant. »Lorsqu'on était à l'école primaire on disait leçon d'Observation, après on nous dit Sciences naturelles et maintenant on nous dit Sciences de la Vie et de la Terre ! Qu'est ce que l'on observe? », s'est-il interrogé.

Il a rappelé qu'hier, les écoles étaient obligées d'avoir des jardins scolaires où les élèves pouvaient "observer des éléments pour se faire intuitivement un savoir avant d'avoir un savoir intellectuel ».

Maintenant les élèves ont certes un savoir intellectuel, mais "décontextualisé de la réalité", a relevé le professeur Moussa Daff avant de remercier l'initiateur de la cérémonie qui, selon lui, »fera tâche d'huile » dans le département et au Sénégal.

D'ailleurs le représentant du Conseil départemental, Abdoulaye Ba, a souhaité voir »toutes les 21 autres communes organiser ce genre de cérémonie » pour »booster l'éducation et la formation » des enfants.

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